Quand les oestrogènes parlent... Round 6

tiedets

Round 6 : LE DEJEUNER

L’heure du repas, aussi nommé par la gente féminine, conflit intra-psychique ou dilemme insoutenable. Difficile la vie d’une femme, quand l’homme a le choix entre poulet ou volaille, elle, se bat entre les tomates et les concombres... Et si elle s'octroie un petit écart, gare aux conséquences, la semaine qui suit toute la famille est au régime sans sucre, sans sel... pour ainsi dire sans goût!

Malgré tout, Mesdames sont souvent audacieuses car elles décident d’aller chez MacDo… Au préalable, elles se rassurent mutuellement en se disant qu'aujourd'hui est une journée exceptionnellement exceptionnel, les oiseaux chantent, il fait beau, alors pourquoi se priver d'un petit plaisir partagé?

Elles passent la porte, tête haute et bustier droit, un regard à gauche, un coup d'œil à droite histoire de donner l'illusion qu'elles assument complètement leur corps et ne sont pas obnubilées par leur poids. Bien sur, tout ceci sans oublier de rentrer le ventre, serrer les fesses et bomber la poitrine... Leur crédo : soit belle et consomme (de l'eau).

 Arrivées au guichet, après avoir humé la bonne odeur de frites, elles serrent les dents, avalent leur salive et avec un sourire en coin : « une eau et une salade s’il vous plait ». Entre nous, sourire dont elles seules ont le secret : discret mais qui veut tout dire. Résultat des courses, elle attend que la copine aille aux toilettes pour la énième fois et court commander un burger-cheese-mayonnaise.

La meilleure occupation des femmes pendant la digestion, c’est la critique, surtout entre copines. Et d'autant plus que la période de frustration alimentaire bat son plein, le besoin de vengeance est amplement plus intense... C'est le seul moyen de surmonter cette épreuve. Et pour cause, elles trouveront toujours LA gotho-pouf avec un derrière ou un nez proéminent, feront un beau portrait caricaturé façon mangas japonais, ceci dans le but de se rassurer sur leurs propres atouts. Et finiront par la regarder de la tête aux pieds en disant d’un air ahuri : «  Tu as vu comment elle me regarde celle là ! » et termineront par un éclat de rire, aux sonorités de poulailler, oubliant que la salade ça laisse des traces…

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