Quand s'enfuit la nuit

Stéphane Monnet

Soudain la nuit s'est enfuie sans laisser de trace
Jamais je n'aurais cru qu'elle aurait cette audace
Me laisser avec ces jours tous plus ennuyeux
J'en peux plus de les voir, qu'on me crève les yeux


Trouvez le salaud qui a braqué les étoiles
J'y mettrai tout mon or, je finirai à poil
Nu, je le poursuivrai encore de ma rancune
Qu'il nous rende au moins une tranche de la lune


Sans doute le soleil est un bon compagnon
Mais pour qui aime l'ombre et les oiseaux nocturnes
Il a plutôt l'allure d'un donneur de gnons


Je n'aime pas l'obscurité outre mesure
Mais la nuit et ses mélancolies taciturnes
Emplissent mes rêves d'un immortel azur

 


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