Quatrains 2
onizu-k
Les mouches en Sicile sont vraiment tres méfiantes
Mon corp leur semble aussi doux que de la fiente
Quoi de plus ridicules, insignifiantes et pourtant
Elles sont pour ma sieste un virus omnipotent
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Elle est belle cette frontière entre deux univers
Peut etre est ce une main tremblante qui la dessine?
Est elle si finement ciselée en hiver?
Les vagues sont des peintres qui maquillent les plus jolis signes
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Il est un labeur ou l'on se leve aux aurores
pour se retrouver à errer dans un charnier
Drole d'enfer ou derrière la métaphore dort
Une complainte désuète d'un charme niais
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A l'horizon, par dela la falaise
Je cerne la torpeur de Syracuse
Au Marigio, je me sens bien à l'aise
Comme un empereur que les sires accusent
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Comme porté par des cycles
Je me sens porté par la vague
Nul besoin de musique classique
Ou de portées, je divague
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Le soleil au zénith m'écrase de fatigue
Pourtant zen et vite j'attrappe une figue
Je la croque et son jus aspire ma sécheresse
Oh comme j'aurais voulu que tu sois le fruit que je presse
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Mon costume de bronzage
Ombré par un touffu pelage
Ne me protège ni de chaleur
Ni de ton absence dans mon coeur
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Pendant que les italiens portent des slips moulants
Et se couvrent de ridicule coulant passent roucoulantes
Des italiennes qui les rentrent dans leurs fesses
Ce sont leurs couronnes callipyges de princesses
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La langue italienne est un vrai délice
Elle s'allonge d'expressions délicates
Légère comme portée par des hélices
Ou ces bulles de savon que tu éclates
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Cols d'Agnel, Isoard et du Galibier
Avec Voeckler en simple gibier
A l'eau claire, une chasse en haute altitude
Ce soir pour qui le tiltsera rude?
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Pourquoi j'apprécie autant les sportifs?
L'individu vit par le collectif
Puis à l'illusion du nous, je, tu, elle
Ils innondent le monde de jeux virtuels
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Le groupe permet de se protéger d'autrui
La solitude? Un boulier peu efficace
L'isolement, un ressort pour faire le tri
Et que je me sente au mieux sur ma case
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Tout retour n'amène pas au point de départ
Tout évolue et nous revenons différents
Que ce soit pour les hommes ou les léopards
L'âme nomade nous transforme en torrent
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Les enfants font des coucous au train
Rigolant des signes émis en retour
Ma seule réaction se résout à rien
Amorphe comme la cible d'un vautour
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Mon ventre dessine quelques vagues
Et je sens venir les grandes marées
Tant qu'elles ne déposent pas des algues
Mon transit reste solidement amarré