Quatre de chiffre

C'est pas pour me vanter, mais l'hiver avance. Tandis que je recule. J'ai même regardé Pirates des Caraïbes avec le sourire. Même si j'ai lu Houellebecq avant, et Philipp Meyer aussi, pour me dédouaner, ça fait un peu peur, cette occupation. Sans doute est-ce un signe, s'asseoir connement devant une télé. Qu'on a bien assez vécu, déjà, ou trop lu. Un jour, on me mettra devant « Plus belle la vie » sans le son, dans un mouroir pour vieux. Bientôt.

L'hiver avance, je recule, et les rongeurs s'en prennent à quelques pommes et pommes de terre en ma cave, en attendant les fruits nouveaux … Ils bouffent même les patates douces, ouverts qu'ils sont à d'autres terroirs, d'autres mondes. Ils ne boivent, pas les rongeurs, c'est heureux. Pas encore en tout cas. Certes j'ai regardé Pirates des Caraïbes, et même Dernier été à Tanger. Je me lâche, je dis tout, je n'ai rien à cacher. Autrefois, je travaillais, alors je consacrais mon temps libre à la chasse et à la littérature. Choses utiles et fortes, où sont toute la vie et toutes les vies. Je ne travaille plus, je ramollis, je mollis, je me répands, quoi.

Cherchant un fort ancien piège à souris ou à ours selon sa taille, avec Internet et Google je tombe sur la franc-maçonnerie, et je fais l'effort de parcourir l'article. Il n'y a rien. Yfonkoicékon ? Plus la moindre cathédrale, c'est déjà ça, ils ne sont ni racistes, ni antisémites, ni aimés des religieux. Ça fait bien des qualités, par les temps qui tombent. Les temps qui courent, c'est pour quand ça va bien. Ils semblent fous de rites et de symbolisme, les maçons. Pourquoi pas ? Ils ne sont pas cons, avec leur compas, pas plus qu'un pékin avec son Smartphone …

Et je passe aux symboles - Google is my friend - : Le quatre de chiffre, parmi des tonnes de symboles, par exemple, m'interpelle … …/…marques sont susceptibles de lectures plus « ésotériques », et que ce symbole [le quatre de chiffre ; NDLA] a pu servir en certains cas de signe de reconnaissance entre les membres de sociétés initiatiques. On sait que, précisément, la géométrie occupe une place prépondérante dans certaines de ces sociétés. Cette dimension particulière fournit la clef de l'énigme et fait l'objet de l'étude de J.-M. Mathonière, qui constitue en même temps une approche de l'aspect le plus fondamental du « Trait » des bâtisseurs, lit-on chez les dévorants. Qui sont d'agréables compagnons, fort adroits, mais à l'appétit insatiable, j'imagine. Les Compagnons du Devoir, les vieux, ont construit des cathédrales, côtoyé des maçons et des francs-maçons.

Les symboles me ramènent à la souris et au piège à souris. Avec le quatre de chiffre, non seulement symbole, mais aussi piège ancien, je mêle culture et agriculture comme rugbymen sur leur pelouse. Sauver les patates donne la pêche, disait Confucius lorsqu'il voulait être compris. Et réciproquement : sauver les pêches donnerait la patate, aussi ! Mais bon, c'est des patates.

Il me faut un couteau, des baguettes de coudrier, une lourde planche, remplacée ici par une grosse bûche. Finalement, une heure de jeu avec un canif me rapprochent du but ultime. Encore une heure et le piège est tendu. Mal, mais il est tendu … Pas assez lourd peut-être … Puisqu'on est dans les symboles, avec une pomme. Et de l'ésotérisme à la spiritualité, il n'y a qu'un pas, ou qu'impasse, si c'est une fille.

Impasse pair et manque … la souris, à cause de l'épaisseur des bois du piège ou de la légèreté de l'assommoir. J'en retiens que j'ai réussi à tendre si étrange piège et j'en suis fort esbaudi. Avec deux mains gauches, je n'aurais pas parié ! Bon, je rentre dans ma loge …