Quatre saisons

giewz

Si je tremble parfois, c'est l'amour qui frissonne
C'est l'automne qui met la nature au supplice
Le soleil qui se couche, les rayons qui tisonnent
Le brasier rassurant des arbres qui roussissent

Si je pleure parfois c'est que seul en ma couche
L'hiver me fait souffrir et me glace le sang
Et que mes lèvres ouvertes réclame de ta bouche
L'aumône d'un baiser, le désir adjacent.

Si j'espère parfois c'est que les ombres courbes
Et longues de l'été, dessinent sur l'étang
Comme on extrait par couches successives la tourbe
Ta belle silhouette qui danse et qui s'étend.

Si je t'aime c'est qu'au plus profond de tes yeux
Le printemps qui exhibe l'incessant renouveau
Se reflète et je vois notre amour silencieux
Croître vers l'infini au-dessus des caveaux

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