QUE DU BONHEUR ! 1

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QUE DU BONHEUR     !

 

J'étais en pleine introspection quand mon mari entra dans le bureau : chérie t'aurais pas vu mes chaussettes ?

MOI : Tu veux que je les aies vues où ?

LUI : Je sais pas justement, c'est pour cela que je te le demande, tu les aurais pas rangées par hasard ?

MOI : Sales ?

LUI : Ben , oui !

MOI : Non

LUI : Mais alors elles sont passées où ?

Et durant cet échange dès plus fructueux, je pense fort dans ma tête «  et bientôt il va me demander si je ne les ai pas mises au sale, si je ne les ai pas faites rétrécir en les lavant… »

LUI :  au fait, tu ne les aurais pas mises au sale ?

MOI : je t'arrête tout de suite, j'en ai rien à péter de tes chaussettes et si je devais te casser les…..à chaque fois que je ne trouve pas quelque chose, cela ferait bien longtemps que tu aurais demandé le divorce…

et au lieu de cela voici ce que je lui réponds (et oui 20 ans de vie commune et d'asservissement voilà ce que cela donne :)

MOI : Mon chéri, tu veux que je regarde si elles ne sont pas au sale ?

LUI : comme tu veux…

Un petit aperçu des échanges que nous avons avec mon cher et tendre, d'autres fois c'est encore plus marrant du genre :

MOI : Chéri, tu pourrais me rapporter un yaourt nature ?

et alors, après diverses grossièretés, il me rapportera du fromage, car le yaourt ne lui ayant pas sauté dans les bras …

il ne l'aura pas trouvé……

LUI : C'est le foutoir dans TON frigo, et puis le fromage c'est aussi bon..

dans MON frigo….

 

QUE DU BONHEUR !

comme pour les enfants,  2 filles à la maison, c'est du boulot….

Surtout quand elles sont près ou dans l'adolescence, il faut savoir jouer juste, se montrer intéressée, mais pas trop, connaître beaucoup d'onomatopée, pour montrer son intérêt mais surtout pas son avis :

FILLE :  tu sais maman, tu sais bien,  Vincent le mec dont je t'ai parlé ?

MOI : oui (même si non !)

FILLE : il est trop top, mais tu sais pas ce qu'il m'a dit l'autre fois ?

MOI : non (je suis au top de la conversation)

FILLE : que j'étais bien roulée, mais qu'il avait une copine et il m'a fait ensuite un smack , t'en penses quoi ?

et comme je suis la reine des mères d'ado, je laisse ma curiosité de côté et vais jouer les finaudes

MOI :  et toi t'en pense quoi ?

et alors s'en suivra une explication dithyrambique :

FILLE : il va laisser sa meuf pour moi, il exagère, il la laissera peut être, tu crois pas qu'il va la laisser ?

et durant ce moment de pure bonheur, je n'oublierai pas de hocher  la tête avec des « heum, oui, Ah !… »

Avec mon autre fille, un peu plus jeune, c'est différent, pas pareil, mais tout aussi déroutant et complexe…

MOI  : T'as fait tes devoirs ?

FILLE :Ben oui ?

MOI : T'avais quoi à faire ?

FILLE : Ben rien !

MOI : Pas de leçons ?

FILLE : Ben non !

MOI : Tu me files ton cahier de texte ?

FILLE : Ben non !

MOI : Ba, pourquoi non ? (je me mets à sa portée)

FILLE : Parce que ..

MOI : Parce que quoi ?

FILLE : Parce que ..

MOI : Et si je te confisquais ton portable durant plusieurs jours, t'en dirais quoi ?

FILLE : Ça se fait pas !

MOI : Ben si cela se fait (je suis au top du niveau)

FILLE : Non ça se fait pas

MOI : Et bien je vais te le prouver que cela se fait si tu ne me rapportes pas tout de suite ce foutu cahier…

Que d'échanges intellectuels !!!

Mais après une journée de travail, je préfèrerai des enfants moins intellos…

Tiens puisque je vous parle du boulot, je vais développer un peu, peut être y trouverez vous de l'intérêt, plus que moi en tous les cas, car je suis sur la pente descendante en ce qui concerne ma motivation !!

Je dirige un établissement petite enfance, je reçois donc des bambins plus mignons les uns que les autres, qui parfois sont  accompagnés de parents, comment pourrais je dire casse….bonbons pour rester polie…

Quand à l'équipe, j'ai du mal à trouver un qualificatif, digne de sa grandeur : désopilante, désarmante, emmerdante, constipante….

 

QUE DU BONHEUR !

Il faut savoir que manager demande beaucoup de doigté…même plus que cela !

Il faut faire attention à la susceptibilité de  l'une, à ne  pas froisser l'autre, et surtout à prendre en compte tous leurs maux !!

EQUIPE :  Madame je vous appelle car je ne pourrai pas venir bosser aujourd'hui

MOI : je pense : (merde cela tombe toujours mal…)

MOI : je lui réponds : qu'est ce qu'il vous arrive ? (question à la con)

EQUIPE :  ben, (une autre ado), j'ai tellement fait la fête avec mon copain hier soir, que je ne peux pas venir travailler.

MOI :    heuUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU

MOI :   vous pouvez répéter ?

EQUIPE :  ben oui, j'ai tellement fait la fête avec mon copain que je ne peux pas venir bosser, mais comme je suis correcte, je voulais vous prévenir !

MOI :     c'est une plaisanterie ?

EQUIPE :    pardon ?

MOI : c'est une plaisanterie ou vous vous fichez de moi alors ?

EQUIPE : ben non (je me retrouve comme à la maison, pourtant elle devrait être ressortie de l'adolescence celle-là, faut croire que non)

MOI :   bon et bien , moi je vais vous dire comment cela fonctionne, soit vous allez voir le médecin et revenez avec un certificat, soit vous rappliquez au plus vite pour que je ne vous mettes pas un abandon de poste !!

EQUIPE :  ben quoi ? vous voulez que je vienne malgré ce que je vous aie  dit, et bien d'accord, mais si j'ai un accident de travail, tellement je suis fatiguée, faudra pas vous plaindre …

 

QUE DU BONHEUR !

Ou alors vous avez celui qui va venir dans votre bureau insidieusement, mais qui n'ose pas vous poser la question qui le taraude.

et puis, allez zouh ! il se lance :

EQUIPE :   y'a quelque chose que vous me reprochez mais que vous ne me dites pas, car l'autre fois j'ai trouvé que vous m'aviez parlé sèchement !

MOI :  quand ?

EQUIPE :  je sais plus

MOI :   et à quel sujet ?

EQUIPE :  heu………………

MOI : comment  voulez vous alors que je m'en souvienne, si vous ne me donnez pas plus de piste ? mais rassurez vous si je ne m'en souviens pas, c'est que ce n'était pas grave, et donc pas de problème, vous pouvez retourner travailler

EQUIPE :   merci, je suis soulagée

et moi !!

vous avez alors un sentiment de plénitude, vous faites un travail dès plus intéressant, quoi que quelques fois vous pouvez être amenée à bien vous marrer intérieurement :

UN PAPA :  bonjour madame, je me permets de vous importuner, car comme vous devez vous en souvenir, il y a 7 ans je venais accompagner mon enfant dans votre établissement ?

Alors vous recherchez désespérément dans votre mémoire, mais 7 ans = à peu près 80 familles, multiplié par 7, un vague souvenir, peut être et encore

MOI : mais oui, bien sur, je me souviens de votre enfant, adorable, aucun soucis ( c'est pour cela que je ne m'en souviens pas d'ailleurs, sinon, j'en viens même à regretter que son enfant n'ai pas été l'instigateur d'une morsure à   l'œil, d'un œdème avec samu…)

UN PAPA :  ce qui m'amène n'est pas plaisant, mais je me devais de le faire.

-  comme vous devez vous en souvenir également, nous sommes partis dans le sud, et après quelques années de bonheur intense avec ma chère épouse, j'ai senti peu à peu qu'elle s'éloignait de moi…

-  qu'elle n'avait plus d'attirance physique envers moi ( oh ! cela devient chaud)

Vous restez attentive à ce que vous dit la personne devant vous tout en ayant un petit signal d'alarme qui se met à clignoter dans votre tête !

que vous hochez méthodiquement …

-  j'ai dû me résoudre à penser qu'elle avait un amant, j'en ai été terriblement meurtri, car nous nous étions unis alors qu'elle avait tout juste 18 ans et je savais que ses connaissances sur le sexe n'avaient été fondées que sur notre relation

mes yeux commencent à s'écarquiller ….mais je reste coi !

-  j'ai donc mené mon enquête, moi même, je voulais être certain de cette infamie

- je l'ai suivie et j'ai dû me rendre à l'évidence…..elle avait bel et bien un amant…

-  mon meilleur ami

…………….

Alors je me sens obligée de réagir par un grand ah …………dubitatif.

- je lui ai demandé de revenir à la raison, de ne pas perdre de vue nos enfants, notre amour intense….

- elle n'a rien voulu entendre, j'ai même trouvé des boules de geishas dans son sac, c'est pour vous dire à quelle débauche elle s'était adonnée.

(c'est quoi des boules de j'sais quoi ?

faudra que j'aille voir sur internet et si c'est bien j'en parlerai à mon époux ;-))

-   devant tant de vilenies, j'ai du lui demander de quitter le domicile conjugal, pour préserver nos enfants et savez vous ce qu'elle m'a répondu ?

MOI :  heu, nonnnnnn

LE PAPA : que c'était à moi de m'en aller, qu'elle était chez elle, qu'il fallait que je me le rappelle puisque la maison dans laquelle nous vivions était SA maison de famille et non la mienne…

- je me suis donc retrouvé en peu de temps, sans femme, sans enfant, sans meilleur ami et sans logement…. Je reviens donc vers vous pour que vous attestiez de  mon intégrité comme père, pour mettre à mal cette débauchée…

MOI : HEUM………………..

MOI :  monsieur, je compatis  pleinement à ce qu'il vous arrive, mais décemment je ne peux pas le faire, ma mémoire ne me le permettant pas, désolée….

Sinon vous pouvez avoir le père en mal d'amour, avec un nouveau né à la maison, une épouse fatiguée…

Qui vient vous voir pour parler de la puissance de la paternité tout en reluquant avec insistance votre décolleté…

D'autres qui n'ont pas eu de place dans votre établissement et qui vous demandent ce qu'il faudrait faire pour en avoir une :

-         coucher avec la directrice peut être ?

 

QUE DU BONHEUR !

Tout ceci vous amène chez le psy, le psy quelque chose, car allez vous y repérer dans tout cela !

il y a le psy tout court, mais en qui vous n'avez pas beaucoup confiance, car un apport théorique de faculté ne fait pas tout.

vous avez celui qui a payé une fortune pour devenir psy autre chose, mais allez savoir quoi ?

vous avez le médecin qui s'est spécialisé, mais c'est plus vers les fous…alors vous hésitez et puis vous pensez à votre porte monnaie et vous prenez celui pour lequel vous serez remboursée !!

en dernier lieu il y a le psycha quelque chose, qui lui,  continue toujours sa propre psychanalyse qu'il a commencée depuis 35 ans, mais il va mieux puisqu'il est à même de nous écouter…

je dis bien écouter, ou pas, suffit que vous ayez pas envie de parler et vous partez après avoir payé sans avoir dit un mot, elle est pas belle la vie ?

bon,  en tout état de causes, j'en ai choisi un, le divan me tend les bras, mais non je n'y céderai pas, car je veux être remboursée, faut pas déconner tout de même !

Et le grand déballage commence, vous sentez bien que certaines choses l'intéressent plus que d'autres, il semble être dans l'empathie la plus complète, cela fait du bien de sentir quelqu'un qui s'intéresse à ce que vous ressentez, à ce que vous êtes ( et à votre porte monnaie ?)

par contre l'heure c'est l'heure et alors vous avez  intérêt à finir vite votre phrase sinon il vous raccompagnera à  la porte avant que vous n'ayez le temps de la terminer !

vous prendrez juste le temps de regarder qui se trouve dans la salle d'attente, il ne manquerait plus que ce soit une voisine, alors là vous seriez grillée !!

 

QUE DU BONHEUR !

Entre temps vous êtes allée chez votre esthéticienne, la vie est vraiment marrante car c'est quand les rides sont déjà bien installées que vous y allez, comme ci vous espériez encore  un miracle, vous croyez encore au père noël, le mal est fait à part un lifting, y'a plus grand chose à faire, mais vous y allez tout de même, vous espérez, peut être vous accrochez vous à une hypothétique jeunesse, qui est déjà partie depuis longtemps !!

Souviens toi de la baby sitter de 20 ans ( y'a 10 ans déjà !!) qui quand tu lui avais dit

pour être cool

MOI :  Pas de cela entre nous, tu peux m'appeler par mon prénom

t'avait répondu avec la plus grand spontanéité

ELLE : Ah ! non, MADAME , je ne pourrai jamais….

Ça, tu l'as oublié et tu vas chez ton esthéticienne p

Et elle te vent telle crème retenssifiante, telle crème supra hydratante, sans parler des cures de j'sais pas quoi …

Tu ressortiras plus légère, de meilleur humeur, car enfin quelqu'un se sera occupé de toi, mais toujours avec tes rides…

Et peut-être également quelques poils en moins, quoiqu'en vieillissant tu en as de moins en moins !

Enfin un avantage à vieillir…

Tu n'auras plus à acheter le dernier épilateur, sans douleur..

Sans douleur ?

Faut pas se foutre du monde, c'est douloureux, à la maison comme chez l'esthéticienne, vivent les poils, vivent la société des poilus, je voterais pour elle si elle existait !!!

Comment ne pas se souvenir des premiers épilateurs électriques si douloureux que j'arrivais rarement à finir une jambe, sans compter les poils qui repoussaient sous la peau !

Le résultat : non seulement j'avais toujours des poils mais en plus des boutons disgracieux

Et on parle du bonheur d'être femme ?

 

QUE DU BONHEUR !

Je parle aux hommes, qui sont souvent à se plaindre du moindre bobo !!!

Mais s'ils vivaient les règles jusqu'à 50 ans et ensuite les bouffées de chaleur, alors là peut-être pourraient ils dire qu'ils ont souffert,  sans compter l'accouchement, les suites de couche, l'épisiotomie, et ensuite la ménopause…

Alors là je peux en parler de la ménopause, non seulement vous vous mettez à transpirer comme une obèse mais en plus vous avez encore plus mauvais caractère qu'à l'ordinaire (c'est peu dire…) et vous  vous sentez mal…

Vous vous sentez mal, car c'est déjà pas reluisant de se sentir vieillir le matin quand vous souffrez de vous lever  parce que  vos muscles sont encore en sommeil (et oui eux aussi mettent plus de temps à se réveiller), le soir de nouveau des douleurs parce qu'ils sont fatigués d'avoir fonctionné toute la journée, mais quand en plus toutes les 5 minutes vos bouffées de chaleur vous rappelle que vous êtes sur la voie de la sénescence…. c'est pas une bonne période pour le moral..

Ou alors vous essayez de reprendre le dessus en allant chez votre esthéticienne (toujours la même) qui vous a vanté un appareil à ultra son, super efficace, qui en un rien de temps et un rien d'argent (la coquine) vous redonnera un teint de jeune fille, en vous lissant les rides et ridules et en vous raffermissant la peau, en un mot en modifiant l'avachissement de votre peau qui très vite vous fait un cou de dindon…

Pleine d'espoir vous faites donc votre chèque (conséquent) et prenez ces rendez vous de l'espoir…

Les séances se succèdent, c'est pas super agréable et vous espérez à chaque fois devant votre glace ne plus vous reconnaître, ou au mieux vous trouver rajeunie..

Les premières fois, vous ne constatez rien, si ce n'est un teint blafard, mais vous êtes toujours pleine d'espoir et plus les séances passent et plus vous vous dites que votre première impression était la bonne, que vous vous êtes faite avoir…

En beauté…

Enfin presque ;-)))

 

QUE DU BONHEUR !

Que de futilité dans tout cela car on vieillira tous, plus ou moins bien, plus ou moins dans la souffrance et on crèvera…

Quelle gaieté, bon je vais vous faire rire un peu avec le coup que nos filles nous ont fait avec leur cousine :

Dans le souci qu'elles se reposent durant les vacances, j'avais dit à ma mère de faire attention à ce qu'elles n'aillent pas se coucher ni avec la nintendo ni avec leur portable..

La grand mère qui a toujours été dès plus rigide, adore quand je lui donne ce genre de consignes, elle s'y attèle avec joie et rigueur, tous les soirs elle a donc bien vérifié que tout le matériel ne suivait pas ces jeunes filles dans leur chambre à coucher…

Jusqu'au jour où un matin , je venais de me réveiller, les cheveux gras, les yeux collés par le rimel restant de la veille, les rides accentuées par un sommeil profond, enfin le top du top comme on peut l'être au réveil après un certain âge ou un âge certain, je ne vous parle pas de l'haleine, car cela par contre concerne tous les âges, voilà un terrain sur lequel nous sommes tous égaux les jeunes et les moins jeunes, il n'y a qu'à la tv que l'on peut se parler à moins d'un mètre le matin sans tomber de l'œil aussi sec…

J'arrive donc, dis bonjour à tout le monde et tombe sur le matériel laissé bien précieusement sur le meuble comme tous les soirs… et là un sursaut d'intelligence me fait remarquer que ce matériel à l'air bien vieux et comme il me reste un tant soit peu de neurones je me rends compte qu'il est obsolète et que les portables ressemblent dangereusement aux vieux portables de la cousine , que la nintendo est celle qui ne fonctionne plus et alors l'illumination, les filoutes, elles ont floué leur mamie, elles ont apporté leur vieux matériel et se sont gargarisées tous les soirs en pensant à leur mamie , protégeant minutieusement le matériel vieillissant pendant qu'elles mêmes jouaient et téléphonaient à qui mieux mieux…

Et alors qu'elle ne fut pas ma réaction ?

Les séances de psy ayant fait leur effet, je me mets à rire devant leur traîtrise…

Trop drôle..

Je ris en expliquant la situation à la mamie, qui effarée d'avoir été flouée prend ses grands airs et le prend de haut…

Quel orgueil, au lieu de se réjouir et de profiter de ce moment pour accroître sa connivence  avec ses petites filles, elle fait la fine bouche et devient même odieuse, je dois la remettre à sa place en remettant les choses à leur juste place…

Encore une bonne journée en perspective, la rigidité ne la lâchera donc pas prise...

Je réfléchis à tout cela , compare avec ma belle famille et n'arrive pas à déterminer quel mode d'éducation est le plus profiteur, le plus adapté, le moins dangereux…:

La rigueur d'un cadre sans tendresse ni proximité, ou le laxisme quant aux règles qui régissent la société, comme ne pas péter, ne pas roter, ne pas dire de gros mots, ne pas parler de cul à table, ne pas parler de sa vie sexuelle à tout bout de champ, ne pas être fière de la sexualité de son fils sans respect de la femme..

Je ne sais pas…

Faut voir…

 

QUE DU BONHEUR !

En tous les cas je peux parler des filles qui grandissent, qui deviennent des femmes, qui, comme on a essayé de les élever dans la confiance, nous font partager une bonne partie de leur vie, peut être pas celle que l'on aurait voulu :

FILLE : Maman vient voir, si, si, si, vient voir c'est important.

De guère lasse, vous vous déplacez pour voir l'affreux bouton qui défigure votre fille, elle normalement si belle,

Certaines fois cette proximité vous inquiète, à tel point que vous en parlez au psy :

Trouvez vous normal que je sois obligée à chaque fois que mon enfant va aux toilettes de l'accompagner et de lui faire la conversation ?

C'est cela être proche de son enfant ?

C'est pas un peu trop ?

C'est déjà ce quotidien qui tue le couple, alors quelle influence sur les enfants ?

Faudra voir…

Ma vie n'est décidément pas un long fleuve tranquille, parfois je voudrais être seule, parfois je suis heureuse de ne pas l'être.

 

QUE DU BONHEUR !

Je pense qu'il est dommage de devoir vieillir pour savoir autant de choses, l'âge m'aide dans mon nouveau travail..

Ah ! c'est vrai je ne vous en ai pas parlé de celui là, je travaille avec des africaines, plus noires les unes que les autres, sans racisme aucun, c'est pas ma faute si j'ai du mal à les reconnaître, il paraît que c'est pareil pour elles et les blancs…

D'autant qu'à chaque rendez vous elles se font  une joie de m'embrouiller encore plus avec leur changement de coiffures..

Car souvent elles raffolent des perruques, raides, frisées, longues, courtes, avec tresses ou non…

J'en reçois une avec un bonnet, la fois suivante elle a les cheveux courts et quand je lui demande sa carte d'identité, elle a des tresses !!!

Alors là, j'explose, « vous ne me facilitez pas le travail, vous faites exprès ou quoi !! »

Sans compter les messages téléphoniques du genre « demain ne sera pas comme aujourd'hui, mais n'ayez crainte il viendra inexorablement, alors cela me laissera le temps de vous rappeler… »

Edifiant…

Amusant ou consternant, je sais pas

En tous les cas avec ma collègue on hallucine et je dois le dire, on rigole bien, pas d'une manière méchante, mais parce que l'on découvre un autre monde…

 

QUE DU BONHEUR !

Bon allez, changeons de conversation, je vais vous raconter un voyage en métro, c'est édifiant comme les gens sont des zombies dans le rer  ou le métro, vous montez à votre station, vous cherchez désespérément une place et vous en voyez une belle, bien nette, libre et en vous y asseyant , vous vous rendez compte qu'il y a un problème, pourquoi tous ces gens plus fatigués les uns que les autres, ne se sont pas assis… et la réponse s'impose à vous de plus en plus, d'une manière insidieuse au début et de plus en plus nette, le regard des gens en dit long…

Ils attendaient celui ou celle qui se fera avoir, un petit intermède dès plus réjouissant dans cette journée de merde…

L'odeur, l'odeur se fait de plus en plus forte, vous ralentissez inexorablement votre respiration, toisant toutes ces personnes qui vous regardent en ce disant que vous ne tiendrez pas longtemps..

Mais vous êtes tenace, et entre 2 respirations qui se font de plus en plus courtes (vous n'avez pas envie de mourir) la situation devient de plus en plus compliquée, un défis oui, mais la mort non..

Et vous vous levez d'un bond, laissant échapper un sourire à plusieurs personnes, une autre regarde sa montre avec admiration , vous faites partie de ceux qui ont le plus mauvais odorat ou vous êtes la reine de l'apnée…

Vous vous agglutinez aux autres en reprenant d'un seul coup votre respiration et vous retournez pour voir le responsable de votre rémission…

Un clochard…

Allongé sur la banquette juste derrière vous, bien sale, bien noire, le goulot à la bouche..

Vous pensez tout de suite à votre grande chevelure, ondoyante qui a du approcher celle bien grasse du clodo et vous commencez à vous gratter le cuir chevelu…

C'est trop bien les transports en commun…

Vous appréhendez également les jours de grandes chaleurs, quand vous vous retrouvez coincée sous les aisselles d'une personne qui, je ne sais pas comment l'expliquer…

Ne connaît pas les déodorants, ou les a oubliés depuis longtemps et vous retenez votre respiration durant un long moment, l'apnée n'a plus de secret pour vous, vous arrivez même à ne plus respirer durant tout une station, bon d'accord, vous êtes un peu rouge, mais vous vous en sortez bien, vous auriez pu vomir votre petit déjeuner qui n'est pas loin…

Alors de guerre lasse et une augmentation en vue, vous prenez le taxi…

Alors là le plus dure est d'arriver à bon port sans faire tout le tour de Paris…

Faut pas déconner, ils nous prennent pour des abruties, parce que l'on porte une jupe et si en plus on est blonde…

Que des machos et si vous leur faites remarquer qu'ils n'ont pas à vous faire visiter paris, que vous allez bosser, ils se sentent obliger de prendre un air indigné…

De protester et prenne votre billet avec colère, comme ci vous aviez vomi dans leur voiture.. ;

C'est dure d'être une femme dans ce pays de macho…

Pour les garagistes c'est la même chose, ils vous trouvent toujours quelque chose d'urgentissime à faire, alors que votre voiture fonctionnait très bien et que ce n'était que pour une petite révision que vous lui aviez apportée…

Et les plaquettes sont usées vous risquez un accident

Et les amortisseurs sont morts, et y'a dans le moteur un truc qui tourne plus rond !

Comment vous ne vous en êtes pas aperçu ?

Pourtant écoutez moi ce moteur, vous entendez là, c'est pas possible autrement !

Vous passez pour une abrutie quand le garagiste constate que vous n'entendez rien du tout, son regard en dit long..

Alors soit vous vous laissez embobiner et cela vous coûte bonbon, soit vous repartez avec votre voiture et là vous entendez à chaque kilomètre un bruit suspect..

Ce qui fait que chaque voyage vous met au supplice et que vous priez dieu (alors que vous n'êtes pas croyante) d'arriver à bon port..

On est maltraitée, c'est de la maltraitance…

Il fait pas bon de nos jours d'être une femme, moi je vous le dis…

 

QUE DU BONHEUR !

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Ca fait longtemps que je n'ai pas repris la plume, quand ce n'est plus marrant, cela n'a que peu d'intérêt !

Quand on passe de gags en gags  à une réalité beaucoup moins drôle on a pas forcément envie d'en parler…

Et qui cela intéresserait il ?

Les personnes vivant dans les mêmes rails ?

Je pense qu'il doit  y en avoir finalement suffisamment pour que je reprenne la plume !!

Le temps a passé, mes filles sont définitivement adolescentes, elles passent plus de temps dans la salle de bains que devant leur bureau.

Elles s'intéressent aux sorties, non pas culturelles mais plutôt à celles qui leur font rencontrer des jeunes, tous plus intéressants, moins ringards que nous !

Ce ne sont pas des « bolosses » quoi !!

Pardon !

Vous vous demandez ce que ce mot barbare veut dire ?

Enfin faut être à la page « bolosse » vient de « bof » et « lost » enfin c'est un jeune que personne n'aimerait être, un jeune dont tout le monde rigole car il est moche, se fringue comme un vieux et a une coiffure qui ferait fureur en gériatrie !!

Mais oui, tout le monde en a un dans son entourage, réfléchissez un peu et vous trouverez , vous savez c'est un peu le vilain canard, sauf qu'il ne se transforme que rarement en beau et majestueux cygne !!!

Maintenant vous voyez le personnage, en plus, pour couronner le tout , voilà qu'il est brillant à l'école, il est le premier de la classe, celui qui travaille d'arrache pieds, qui lève le doigt pour répondre à toutes les questions des professeurs, celui qui est ravi d'avoir une  interrogation, qui l'attend même avidement, car c'est à cet instant qu'il existe pour ses collègues de classe, qui se ruent pour se mettre à côté de lui, alors que d'ordinaire, c'est le contraire qui se passe !

Un petit truc pour les profs, si vous voulez vraiment punir un élève, ne le mettez pas au fond de la classe, mais plutôt  à côté du « bolosse » de service, vous verrez vous obtiendrez des résultats très vite !!!

Le plus dure pour le « bolosse » c'est quand il a des bagues dentaires, car sur les autres adolescents, cela passe, mais sur un « bolosse » cela accentue son décalage !

Car c'est celui qui au sortir  de la cantine aura de la salade coincée dans ses bagues…

Il est interdit de se montrer un tant soit peu en sa compagnie, pas lui sourire, ou lui montrer la moindre attention (sauf pour les interros !) de peur d'être catalogué très vite de « bolosse »…

En définitive il n'y a qu'une sorte de personne qui voudrait avoir un « bolosse » chez lui …

Ce sont les parents…

Quels sont les parents qui ne rêveraient pas d'avoir un « bolosse » comme enfant ?

Pour avoir toujours des compliments à l'école à son sujet, partout on vénérerait sa politesse, sa sagesse, son calme..

Avec un garçon « bolosse » à la maison, pas de souci au plus jeune âge qu'il engrosse une jeune fille.

Généralement c'est un tanguy !!!

On a pas peur qu'il boive ou fume des produits illicites à une soirée, car il n'en a pas ou entre « bolosses », et alors là, rien à craindre, car à part des recherches sur internet du dernier musée à visiter et une série de scrabble endiablée, y'aura pas grand chose à craindre !!

Quel bonheur pour les parents, quelle tranquillité..

Mais il ne faut pas croire, les « bolosse » savent s'amuser, rire, profiter des instants présents ???

Quand ils se permettent de rire un peu fort dehors, c'est un moment d'extase !!

Quand ils se permettent  de regarder un film d'amour un peu osé, où ils voient un couple s'embrasser langoureusement, leur cœur s'affole, leurs joues rosissent !!!

Un pur moment de bonheur, car les « bolosses » se  contentent de peu pour être heureux et leurs parents en sont ravis, moins d'inquiétude, moins de prises de têtes sur leur avenir

 

QUE DU BONHEUR !

Enfin presque, car il ne faut pas oublier que se sont des tanguys en devenir….

Car enfin « les bolosses » ne sont pas populaires et oui pour être reconnu, il faut être populaire, ainsi tout le monde recherche ta compagnie, tes fêtes, imite ta façon de t'habiller, de te maquiller , de te coiffer…

Pas facile d'être populaire et encore moins dans le temps de le rester !

Bon je m'égare, pour conclure, les adolescents à la maison « que du bonheur » !!

Ils se recherchent, nous combattent, nous harcèlent,  nous les parents..

Et il ne nous reste plus que nos larmes pour pleurer et de la patience, car tout ceci aura une fin, enfin nous l'espérons au plus rapide !!

A quand la fin de ce regard chargé de mépris, ces questions restées sans réponse, ses sourires en réponse à une dispute…

Mais tous les psy vous le diront : il faut en passer par là 

-         ils ont besoin de tuer leurs parents (symboliquement je m'entend !!)

-         pour devenir de jolis cygnes

-         mais à quel prix ?

-         y ‘en a marre des psy avec leur certitude…

La question fondamentale à se poser est : ont ils eu des enfants, car s'ils en avaient eus, jamais ils ne parlerait comme ils le font, ne croyez vous pas ?

Ils comprendraient que dire à un adolescent que c'est la trop grande pression qu'exerce sa mère sur lui, le pauvre enfant, qui le met en rébellion et qui le fait s'opposer aussi violemment à ses parents…

Ce n'est  pas calmer la situation, bien au contraire…

Ne dit on pas que « les cordonniers sont les plus mal chaussés ? »

Parlons des pédo psy ?

Jamais une photo de famille dans leur cabinet

A se demander si on a raison d'encourager nos enfants à aller en voir un..

D'ailleurs avec ce que l'on subit, n'est ce pas plutôt, nous les parents qui en aurions besoin ?

Car pour résister, il faut avoir les  nerfs bien accrochés…

Enfin bref, tout ceci pour dire, que comme tous bons parents ouverts, j'encourage mon ado à aller voir un psy…

Rien de grave, une petite anxiété, un rapport à son image pas flatteuse qui l'oblige à mettre 2 heures chaque matin pour se préparer, un manque de travail certain au lycée…

J'avais juste besoin qu'elle se ressource, quelle retrouve ou trouve confiance en elle pour s'atteler d'arrache pieds à ses études. 

Mais si ma fille tu vas y arriver, tu n'es pas plus bête qu'une autre, je crois en toi, enfin vous voyez tout le tintouin…

Et bien elle est revenue différente, pas plus courageuse et encline au travail du lycée, mais certaine que tout ceci est de ma faute…

J'ai donc payé 60€ , non remboursés, pour m'en prendre encore une nouvelle fois plein la figure, pour rester polie !!

Sa visite chez la psy a retiré à mon ado le peu de savoir vivre qui lui restait, maintenant elle boit du café, ne veut plus se coucher, veut faire la fête, est malheureuse quand elle ne sort pas jusqu'à pas d'heure tous les week end, me répond qu'elle sortira si elle le souhaite quand je lui oppose un refus, et pour clôturer le tout me dit que j'aurais pu faire un effort d'imagination quant à son cadeau de noël…

J'hallucine…

Bilan, j'ai plus de sous et ma fille me voue une haine incommensurable…

Génial….

Et si j'allais en voir un ?

Peut être que cela inverserait les rôles ?

Mais j'ai pas les moyens et si maintenant je dis à ma fille, que c'est à mon tour..

Ca va pas le faire !

Ou est le temps ou pour elle la plus belle s'était maman ?

Quand je pense que je ne comprenais pas quand on me disait «  petits, petits soucis, grands, grands soucis »

 

QUE DU BONHEUR !

Quand on n'a pas d'enfants, on en connaît, ni les joies, ni les peines..

Faut voir de quel côté la balance penche…

Ou alors on vous dit, « elles sont en pleine santé »

Cela me fait une belle jambe, je les trouve même en trop bonne santé parfois, trop plein d'énergie pour me répondre et s'opposer, elles pourraient pas être un petit peu malade ? juste une petit peu ?

Non, bon tant pis…

En fait chez moi j'ai 2 cas de figure, je peux donc bien parler de toute la problématique des adolescents :

-         Une ado qui était douce et qui travaillait bien à l'école, qui maintenant préfère les fêtes aux devoirs et qui n'est plus si douce que cela …

-         Et une pré ado , qui a pris de l'avance, qui ne fait rien à l'école mais qui pour le moment a de bons résultats..

Vous me direz alors : de quoi se plaint elle ?

Bien elle travaille bien, mais fait la misère à ses profs, avertissement de conduite…

Comme vous avez pu le constater, c'est une période de ma vie, pas facile.

Les filles, la vieillesse…

Et j'ai oublié de vous parler du mari dans tout cela !

 

QUE DU BONHEUR !

Car l'andropause, c'est pas mal non plus pour vous gâcher le peu de bons moments que vous arrivez encore à vivre !

Il râle pour tout, n'est jamais satisfait, ne veut pas vieillir, ne s'implique que dans peu de chose du quotidien, garde jalousement sa ducati, alors qu'il n'a plus la force d'en faire..

Parlons de cette moto, un bolide, une merveille qui croupit dans le parking, car il ne peut pas en faire quand il pleut, quand il fait froid, quand il fait trop chaud, en ville, pas pour un court trajet, donc en fait, il ne s'en sert que peu de fois dans l'année. 

Mais il est tellement content d'en avoir une..

Quand il a le cafard, il suffit qu'il aille la voir et il revient tout requinqué.

Au moins lui a une  passion…

Imaginez dans une famille 2 ado, un andropausé et  une ménopausée ou en passe de l'être..

 

QUE DU BONHEUR !

Dieu sait qu'on a mis du temps avant de se décider à faire des enfants, mais maintenant, à force d'avoir attendu, on se retrouve à la maison avec ces 3 cas de figures…

C'est donc pas facile à gérer au quotidien…

Pour me remonter le moral, d'ailleurs, je n'ai qu'à aller chez ma mère, qui elle n'est plus de la première jeunesse et qui vieillit bien si on écarte son caractère qui était déjà bien trempé et qui l'est encore plus avec l'âge…

J'y vais pour me faire dorloter..

C'est pas gagné, elle est un peu centrée sur elle même, quand je lui fais remarquer que « ma capsulite » (problème d'épaule) va mieux ( ce qui ne veut pas dire qu'elle est guérie) elle me répond : très bien tu vas pouvoir ranger la chaise longue alors..

Ou quand vous vous prenez la tête devant elle avec vos ados récalcitrantes, elle vous soutient en vous disant qu'elle comprend que vous soyez dépressive avec tout cela..

Si vous ne l'étiez pas, vous y réfléchissez et vous repartez avec le moral dans les chaussettes !

 

QUE DU BONHEUR !

  • ça aurait pu faire l'objet d'un feuilleton ! J'ai souri, j'ai ri, j'ai compati... j'ai eu du mal à suivre l'organisation du texte, mais tout coule tellement de source !

    · Il y a presque 12 ans ·
    Pivoines

    Ysabel G

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