Que reste-t'il de 68....
Jean Claude Blanc
Que reste-t-il de 68…
Nos tendres années ont pris la fuite
Pour cerveaux lents, enfin la trêve
Que reste-t-il de 68
Que des manifs, journées de grève
Nouveaux potaches prenant la relève
Sans abuser, trop sages élèves
De s'insurger y'a des limites
Car en ces temps, bien compliqué
Se révolter, à coup de pavés
Tous les boulevards goudronnés
Et la flicaille aux aguets
Plus que Peace and love, à vénérer
Seulement en rêve, de ce passé
En ces temps où la France glandait
Selon les médias, mal renseignés
Le résultat on le connait
Dès que le printemps a sonné
Ont défilé ces insurgés
A déprimer de ce mois de mai
Et même pas pour rigoler
Causant des troubles dans les cités
Voitures brûlées, vitrine brisées
(Comme quoi ils n'ont rien inventé)
Course poursuite des CRS
Perdure toujours cette folle ivresse
A la Sorbonne, que foule en liesse
Joyeusement se l'occuper
Mais ce qu'il y a de plus poilant
Les mêmes qui ont fait du boucan
Tourné leur veste, soudainement
Ex troskos, pris le paletot
De la puissance de l'argent
Fallait oser, changer de camp
Mais convoitant millions d'euros
Pour leur cher boursicot
Si clairvoyants et au courant
Sachant ce qui compte, c'est d'être gagnant
Ont calculé leur meilleur plan
Se comptent sur les doigts, les syndicats
Se disputant le bout de gras
Avec arbitre l'Etat de droits
Son maitre s'en charge, ils marchent au pas
Tellement fortiche en calcul
L'autre sur son trône les congratule
Leur promettant plus de pécule
En fait têtu comme une mule
Concédera rien, ce fier à bras
En se pensant (ça leur passera
Avant que ça me reprenne, je les enc…)
Guère généreux ce négrier
Pas dans le genre attentionné
Semblent lui faire aucun effet
Ces jour chômés, même perlés
Va pas se faire que des amitiés
Risque déplaire aux usagers
Son avenir, mal engagé
Pourtant zélé, qui mène bon train…
Il les connait ses populos
S'ils ne travaillent pas, crèveront la faim
Vont vite reprendre le boulot
Rien pu gratter de cet asticot
Au portefeuille, peau de chagrin
Qui les rassure que d'une poignée de main
Juste au moment, où les sondages
Annoncent que la France refait surface
Ces intrigants, la haine, propagent
Le simple péquin, fait la grimace
Con… citoyen, devant la glace
Macron, habile, cet acrobate
Met les lâcheurs de son côté
Politiciens, de Gauche à Droite
Lui baisent les pieds ses obligés
Pourvu qu'entre eux ils s'écharpent
Les soutenir, sera le premier
Sûr en retirer, sacré succès
Dénombrera morts et blessés
Pourtant l'emmerdent ces anars
Près de 1200, à faire la foire
Vêtus de noir, pour la bagarre
Visage masqué, force et fracas
Prise de la Bastille, une autre histoire
Mais que de monde, donnant de la voix
Les fumigènes, les pétards
Scènes de passage à tabac
Comme de coutumes, vaste cinéma…
Pendant ce temps, dandy se promène
Aux USA, en Australie
Car ce Monsieur, noble, sans gêne
S'offre des voyages à vil prix
Sûr qu'il est bon comme la romaine
Séduire ses potes, plus du tout cuit
Colle au turbin Philippe Edouard
Premier sinistre, manque pas de courage
Atteint la gloire d'une big star
(En quelque sorte dépucelage
Lui qu'est encore en rodage)
Pour éprouver son caractère
Y'a rien de mieux que ces langues de vipère
Dans le sang, révolutionnaires
Que de palabres inutiles
Leur proposant qu'une discussion
Autour d'une table, que trop facile
Se fendant que d'une augmentation
Mais ces derniers, sont pas débiles
Exigent plus de ce tortionnaire
Aussi sauver leur profession
De fonctionnaires, ronds de cuir
Pour une retraite, méritée
Passant leur vie à roupiller
Adore faire durer le plaisir
Ce vicelard, jeune vermine
Les voir ainsi courber l'échine
Signe qu'ils vont bientôt fléchir
S'accommodant d'une petite prime
L'honneur est sauf, pas ses combines
S'entendent même plus, façon de lutter
Fout le bordel la CGT
Avec FO, Sud, Solidaire
CFDT, s'en mêle guère
Car dans son coin, a ses idées
Pour convaincre l'Elysée
Plus raisonnable les écouter
Négociateurs avisés
Pour être connus, et respectés
Comme défenseurs des opprimés
(En vérité de leurs intérêts)
Ne s'en plaint pas rusé Manuel
Ce qui tombe du ciel est béni
Pour tant de grâce, de bonté ruisselle
A l'attention de ces érudits
Qui dans le genre entente cordiale
Même n'étant pas de sa boutique
Que pour la forme le critiquent
Quand l'un évoque le capital
L'autre chante l'Internationale
Cacophonie cette musique
Pour les patrons, un vrai régal
Cette division qui tombe au poil
A regretter Quartier Latin
Ce Cohn-Bendit, de Saint-Germain
Reconverti prolixe bobo
En son costume d'écolo
Chef de classe des rouquins
A caillassé chambrées de requins
Même De Gaulle, ce cabotin
Feux d'artifices, loin derrière
De ces crânes pelés des facultés
Les ont perdues en cet enfer
Voués à l'école buissonnière
Plus 68, Dieu soit loué
Que d'asphyxiés à déplorer
A se préserver de ces galères
Anniversaire à souhaiter
50 années, les tempes grises
Toujours les mêmes couillonnés
Pauvres sans emplois, rien à bouffer
Honteuse excuse, la France en crise
Ne s'est jamais si bien portée…
Concurrençant ces bonzes bridés
Pas si moches que ça nos entreprises
Mais n'en profitent que leurs saigneurs…
Se les mitonnent avec ferveur
Mais socialement, manquent de cœur
Tentant la chance, vais défiler
Que souverainement devant le buffet
Faisant partie de ces affamés
Naïvement m'en laisse conter
Tout pour Marianne, au bon palais
Pour savourer et déguster
En tricolore, le corps drapé
Sera pas dit, qu'on soit maudits
Faut que s'en sorte notre pays
Mais pas mon style, la tyrannie
Juste libertaire, foutu d'esprit
Ignore Mac Do, bidoche daubée
Coca cola, succédané
Ainsi que fritures surgelées
Alors me terre sur mes sommets
Pas de fusil, mèches d'allumées
Tout dans la tête rien dans les pognes
Aux étrangers, tire la trogne
Bougnat râleur souvent je grogne
Envers voleurs élus charognes
Maquereaux d'impôts, leur sale besogne
Pas étonnant qu'on se mette en rogne
N'étant pas escargot de Bourgogne
Ni partisan de l'autre borgne
De ces réacs, moi je m'en cogne
Préfère Bayrou en sa Gascogne
Cet insatiable, sans vergogne
Sur tous partis, bègue coucou lorgne
Pour nidifier pilleuse cigogne JC Blanc mai 2018