quebec, Canada

Nestor Barth

De retour du CanadaJe reviens d'un énième voyage au Québec et comme àchaque fois, je suis comblé, enchanté, bluffé, comme nous dirionsmaintenant.Je suis frappé par l'ambiance culturelle qui règne dans cepays, résultante de celles propre à des populations diverses en provenancede pays différents, qui amalgament leur propre culture en une seule : laquebecoise. La langue véhiculaire est imagée, parfois bizarre; cette langueemprunte des mots, des expressions à deux langues, la française etl'américaine. Ces gens deviennent des québécois dans leur parler etinstillent, chacun à sa manière, une part de sa culture d'origine au puzzlecomplexe qui s'est formé et qui devient la culture d'un nouveau monde.Chaque esprit se modifie pour se mouler dans cette construction qui al'avantage de ne jamais se figer car elle peut encore et toujours se modifierpar l'apport constant de nouveaux venus, d'un autre pays. Cette culture sevoit ainsi transformée de jour en jour et est en perpétuelle régénération.Imaginons, pour bien faire saisir, qu'une immigration nouvelle d'Afriquede l'Est s'agglomère à la composante déjà existante. Elle ne sera pasrejetée. Et c'est en cela la grande différence avec notre système de penséeeuropéen.Cette nouvelle communauté sera intégrée, non pas parobligation mais par consentement naturel entre les deux parties. L'apportde pensée de ces nouveaux émigrés viendra modifier la nature de la cultureexistante en intégrant des éléments de pensée nouveaux d'Afrique deviendront la compléter.En France, par comparaison ce phénomène s'est bien sûrréalisé il y a quelques siècles déjà entre les bretons, provençaux, alsaciens,berrichons, corréziens, nordiques ont eu à vivre ensemble et ont forgé unelangue française commune, le parler en France, la pensée commune et toutce qui fait notre culture. Certes celle-ci reste très vivante et en constantetransformation par l'apport des jeunes générations qui rejettent les modesd'expressions traditionnels, se complaisent dans la simplification, ce quifait dire aux anciennes générations que la langue française se dégrade.Mais l'immigration ne vient pas modifier la culture française, pas encorejusqu'à maintenant. Les français gardent leurs idées et leurs penséescomme immuables et seules vertueuses et les immigrés restent dans leurcoin, figés avec leur propre façon de penser, donc celle dont ils ont héritédans leur pays d'origine. Et cela fait bien sûr toute la différence.Au Québec, en général, les enfants parlent en françaiset en anglais comme nos enfants du début du siècle précédent parlaientdans nos campagnes le patois à la maison et le français à l'école et amenéstout naturellement à amalgamer ces deux langages avec leurs accents etleurs termes imagés. L'important est l'ouverture des esprits de ces enfantsvers deux cultures, leur adhésion et leur compréhension des pensées s'étantfaites depuis l'adolescence. Ils pourront s'adapter sur tout le continent nordaméricain sans difficulté. En sus de cela, la plupart d'entre eux parlent unetroisième langue, celle de l'origine des parents. Et ils deviennent ainsitrilingues. Et leur adaptation aux populations européennes se ferait sansmal, si tant est qu'ils reviennent habiter en Europe, ce dont ils se défendent.Dans une conversation de toute une soirée, on sent lafierté d'être réuni dans un même pays, d'avoir aboli les frontières, lesdifférences de culture, les coutumes anciennes, pour tous adopter unemême façon de vivre.Est-ce la résultante d'une immigration choisie? C'estfort probable. En tout cas c'est une société qui peut avancer sans tabou,sans scrupule de gêner, ouverte sur le monde, qui peut évoluer car elle n'estpas fermée sur elle-même.Dans l'Ontario et les autres provinces du Canada, onassiste au même phénomène mais dans une seule langue, anglaise. Et cettesociété là est plus décomplexée encore, car calquée sur le modèleaméricain. La population asiatique y est aussi plus importante, pour unequestion de langue certainement au départ, mais il faut admettre que leurapport communique un dynamisme formidable qui peut dépasser de loinnotre standard européen. Travail et Réussite est le leitmotiv. Peut-être,dois-je préciser, au détriment d'une certaine qualité de vie que la sociétéQuébecoise cherche à conserver. Mais là c'est le français qui vit en Francequi parle.Nestor-barth.com

De retour du CanadaJe reviens d'un énième voyage au Québec et comme àchaque fois, je suis comblé, enchanté, bluffé, comme nous dirionsmaintenant.Je suis frappé par l'ambiance culturelle qui règne dans cepays, résultante de celles propre à des populations diverses en provenancede pays différents, qui amalgament leur propre culture en une seule : laquebecoise. La langue véhiculaire est imagée, parfois bizarre; cette langueemprunte des mots, des expressions à deux langues, la française etl'américaine. Ces gens deviennent des québécois dans leur parler etinstillent, chacun à sa manière, une part de sa culture d'origine au puzzlecomplexe qui s'est formé et qui devient la culture d'un nouveau monde.Chaque esprit se modifie pour se mouler dans cette construction qui al'avantage de ne jamais se figer car elle peut encore et toujours se modifierpar l'apport constant de nouveaux venus, d'un autre pays. Cette culture sevoit ainsi transformée de jour en jour et est en perpétuelle régénération.Imaginons, pour bien faire saisir, qu'une immigration nouvelle d'Afriquede l'Est s'agglomère à la composante déjà existante. Elle ne sera pasrejetée. Et c'est en cela la grande différence avec notre système de penséeeuropéen.Cette nouvelle communauté sera intégrée, non pas parobligation mais par consentement naturel entre les deux parties. L'apportde pensée de ces nouveaux émigrés viendra modifier la nature de la cultureexistante en intégrant des éléments de pensée nouveaux d'Afrique deviendront la compléter.En France, par comparaison ce phénomène s'est bien sûrréalisé il y a quelques siècles déjà entre les bretons, provençaux, alsaciens,berrichons, corréziens, nordiques ont eu à vivre ensemble et ont forgé unelangue française commune, le parler en France, la pensée commune et toutce qui fait notre culture. Certes celle-ci reste très vivante et en constantetransformation par l'apport des jeunes générations qui rejettent les modesd'expressions traditionnels, se complaisent dans la simplification, ce quifait dire aux anciennes générations que la langue française se dégrade.Mais l'immigration ne vient pas modifier la culture française, pas encorejusqu'à maintenant. Les français gardent leurs idées et leurs penséescomme immuables et seules vertueuses et les immigrés restent dans leurcoin, figés avec leur propre façon de penser, donc celle dont ils ont héritédans leur pays d'origine. Et cela fait bien sûr toute la différence.Au Québec, en général, les enfants parlent en françaiset en anglais comme nos enfants du début du siècle précédent parlaientdans nos campagnes le patois à la maison et le français à l'école et amenéstout naturellement à amalgamer ces deux langages avec leurs accents etleurs termes imagés. L'important est l'ouverture des esprits de ces enfantsvers deux cultures, leur adhésion et leur compréhension des pensées s'étantfaites depuis l'adolescence. Ils pourront s'adapter sur tout le continent nordaméricain sans difficulté. En sus de cela, la plupart d'entre eux parlent unetroisième langue, celle de l'origine des parents. Et ils deviennent ainsitrilingues. Et leur adaptation aux populations européennes se ferait sansmal, si tant est qu'ils reviennent habiter en Europe, ce dont ils se défendent.Dans une conversation de toute une soirée, on sent lafierté d'être réuni dans un même pays, d'avoir aboli les frontières, lesdifférences de culture, les coutumes anciennes, pour tous adopter unemême façon de vivre.Est-ce la résultante d'une immigration choisie? C'estfort probable. En tout cas c'est une société qui peut avancer sans tabou,sans scrupule de gêner, ouverte sur le monde, qui peut évoluer car elle n'estpas fermée sur elle-même.Dans l'Ontario et les autres provinces du Canada, onassiste au même phénomène mais dans une seule langue, anglaise. Et cettesociété là est plus décomplexée encore, car calquée sur le modèleaméricain. La population asiatique y est aussi plus importante, pour unequestion de langue certainement au départ, mais il faut admettre que leurapport communique un dynamisme formidable qui peut dépasser de loinnotre standard européen. Travail et Réussite est le leitmotiv. Peut-être,dois-je préciser, au détriment d'une certaine qualité de vie que la sociétéQuébecoise cherche à conserver. Mais là c'est le français qui vit en Francequi parle.Nestor-barth.com

  • Mes deux enfants vivent dans ce pays et comme ils ont bien fait. Je retourne souvent et toujours avec grand étonnement.
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    · Il y a environ 12 ans ·
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    Nestor Barth

  • J'ai moi-même été tenté d'émigrer dans ce pays : Canada. Mes deux fils s'y sont installés l'un dans la province du Quebec, l'autre dans l'Ontario. C'est ainsi que j'ai pou apprécier ces deux communautés en m'y rendant fréquemment. mais ma femme ne recherche que la chaleur, alors!! Y a t-il une civilisation des pays chauds et une autre dans les pays froids? Cette question qui fait débat pour ne pas dire désordre.!!

    · Il y a environ 12 ans ·
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    Nestor Barth

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