Quelques larmes

Elles glissent, elles coulent, comme des pierres qui s'écroulent.

Assassines, lourdes, et aiguisées pour venir creuser dans mon coeur brisé.

Un abîme profond, dans lequel j'y glisse, j'y fond.

Dans ce puit noir, je ne vois plus d'espoir.

Je m'y noie, je t'y vois, je veux te boire.

Fantôme de mon amour noir, spectre qui me tourne autour sans y croire.

Larmes aux gouts salées, qui brûlent mes entrailles coupées

Par ton amour si peu fort qu'il n'a pu jusqu'à notre mort,

Nous lier à vie, nous laisser unis.

Torrent déferlant sur mon coeur, ces larmes ne sont pour l'heure

Que ma seule défense futile face à ce sentiment volatil

Qu'est ton amour que tu m'avais promis pour toujours.

Les cris, la rage, la souffrance, s'enterrent dans un profond silence.

Seules coulent en vain, les larmes que ma main

Chasse avec ardeur pour n'y laisser que la trace de leur froideur.