Quelques questions en suspend

medusa

C'était peut-être ça, mon pire défaut ; penser tout le temps.


Ne jamais avoir l'esprit tranquille. Toutes ces questions qui parasiteraient un possible bonheur.

Ces questions qui me torturent l'âme au point d'angoisser pendant des soirées et des nuits entières.


Toutes ces recherches de signes, toutes ces recherches de mauvaise nouvelle. Chercher, en permanence, la validation de mes inquiétudes.


Parce qu'après tout, je n'ai pas de raisons d'être heureuse, n'est-ce pas ?


C'est le conditionnement d'un cerveau défaillant.

Je le sais, j'en ai parfaitement conscience.


Mais, comment faire taire toutes ces mauvaises pensées ? Toutes ces peurs, ces angoisses si fermement ancrées dans mon quotidien qui ne cessent de s'amplifier de jour en jour ?


Je n'en peux plus de subir cette terreur permanente, cette peur de tout ce qui est, de tout ce qui peut arriver, de toutes ces possibilités morbides qui s'entrechoquent dans ma boîte crânienne.


Ce conditionnement au malheur et au désastre est meurtrier.

En détruisant mon mental il détruit aussi, peu à peu, mon corps qui n'a jamais demandé tout cela.


Tous les troubles se réveillent, la violence irrationnelle est irréelle.


Je ne cesse de subir ces tourments.

Cette peur de la souffrance, de cette mort qui viendra un jour m'encercler.


À trop avoir peur de la mort, j'ai fini par avoir peur de la vie.

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