Qu'est-ce qu'elle a l'école?

Claude Van Hoeymissen

Quoi l’école? Qu’est-ce qu’elle a l’école?

Ce qui est sur, c’est que l’école de demain, ne peut, ne pourra pas être l’école d’hier! n’en déplaise aux nostalgiques : des cohortes d’enfants sages aux ordres de centurions en blouse grise.

Mais qu’est-ce qu’elle leur a fait l’école à tous ces individus de la droite libérale, droite populaire et autres pourfendeurs de l’école républicaine?

Qu’est-ce que notre pays pourrait bien avoir à gagner si demain les enseignants ne faisaient plus parties d’un corps d’état? En quoi le fait d’être un salarié du privé est (ou serait) une garantie de travail bien fait? Pour rappel, ce qui distingue le privé du public, c’est que pour un travailleur ou un employé du privé, quelque soit la qualité de son travail, il peut être licencié du jour au lendemain avec pour seul motif la satisfaction du porte-monnaies des actionnaires.!!!

Alors si la prochaine réforme de l’éducation était justement, de ne pas en faire! Ou pour parler juste, si on s’attelait à un grand dépoussiérage et qu’au lieu de vouloir rajouter des échelons administratifs ou hiérarchiques, on se décidait à en supprimer tout un tas, en ne gardant que tout ceux qui peuvent avoir un rôle pédagogique. Et qui donc enfin servirait à mettre en place une école au service de l’éducation des enfants, et non plus de petits chefs n’ayant d’autres rôles : - que de gendarmer ces affreux enseignants feignants de gauche (dans ce domaine, là aussi, les idées fausses ont la vie dure, puisque l’on trouve même des enseignants sur les listes du Front National);- ou que d’être les garants d’objectifs comptables; donc bien loin des besoins des enfants… . 

On ne peut pas demander à l’école de répondre à tous les maux de notre époque. Mais même temps il est vrai que l’école ne peut s’affranchir de ce que vivent les enfants pré-ados et ados chaque jour. Chacun arrive dans les locaux, avec son vécu quotidien, la difficulté étant d’arriver à ce que la vie à l’école ne soit pas polluée par la vie extérieure. Les problèmes de la vie publique ne peuvent servir d’alibi, ni aux enfants, ni aux adultes!

Et si le prochain ministre ( ou la prochaine) était un(e) enseignant(e), un(e) vrai(e) en service. Pas quelqu’un qui n’a pas vu de classe, depuis X années, ou un chercheur spécialiste ( dont on se demande la plupart du temps pour la plupart d’entres eux : où ils ont bien pu «chercher»). Et rêvons un peu; que sa première décision serait : «laissons les enseignants travailler…» à chacun son métier et son rôle!!!

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