Questions de confiance

Tout est une question de confiance.

Quand est-ce qu’on la donne, quand est-ce qu’on la prend. À quel moment on peut la confier à quelqu’un en étant sûrs qu’il ne nous la renverra pas au visage comme un boulet de canon. Est-ce qu’on peut en être sûrs, en fait ? Comment compter ? En semaines, en mois, en années, en épreuves ?

L’engagement. Voilà ce que j’ai en tête ce soir en me tournant tortillant dans mon lit. Je suis de manière générale quelqu’un de généreux, mais s’il est une chose sur laquelle je suis pingre c’est la confiance. Et l’engagement ne va pas sans la confiance.

Le pire, c’est encore en amour. Ce n’est pas une histoire de jalousie : « T’es où, Avec qui, C’est qui elle » ? En fait ce n’est pas de cette confiance là que je parle, je parle de quelque chose de bien plus profond. Quand on sent qu’on aime, quand on sent qu’on appartient et qu’on veut construire.

En fait je parle de ce moment là où l’on offre tout. Où l’on est certains que c’est le bonne personne et qu’on veut tout avec. Et il y a un moment d’hésitation où l’on se demande si c’est prudent. Partagés entre l’amour aveugle et la prudence, voilà où l’on en est, et moi dans mon lit je culpabilise presque d’être encore prudente. À partir de quand est-ce qu’on peut arrêter de se protéger ? Et puis, après tout, est-ce qu’on peut vraiment se protéger…? Il n’y a pas vraiment de juste mesure, c’est tout ou rien. Quand c’est tout ça fait peur, mais je crois que ça vaut le coût.