Qui a dit que le XXIème siècle n’était pas mobile ?

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L'immobilisme est un mot du XXIème siècle. Immobilisme politique, immobilisme social, immobilisme culturel et j'en passe, il semble parfois que le monde cesse d'avancer. Mais qu'en est-il vraiment ? Sommes-nous dans un pays où plus rien n'évolue ? Notre civilisation est-elle à ce point immobile ? La France est-elle le mauvais élève de ce monde mouvant et mouvementé ?

Si la réponse ne peut être ferme et définitive, on peut facilement affirmer que de nombreux acteurs français ne sont pas si immobiles que cela et tentent même de mettre en mouvement toute une économie. C'est le cas notamment des startups, ces « jeunes entreprises innovantes dans le secteur des nouvelles technologies » comme le définit le Larousse. Ce terme anglo-américain est largement utilisé dans les médias français et traduit l'internationalisation du concept. Sur le marché français ou bien dans une économie mondiale, ces petites entreprises ont vocation à se développer rapidement, comme le rappelle Olivier Ezratty dans son Guide des Startups High-Tech en France.

Avec des produits susceptibles de générer une croissance dans des délais très courts, les startups sont ultra réactives. Elles sont à l'affût des dernières avancées et innovations et n'hésitent pas à se présenter aux grands rassemblements internationaux pour présenter leurs nouveautés. On a ainsi pu voir lors du dernier Consumer Electronic Show (CES) de nombreux compatriotes français partis soutenir leurs projets. C'est en effet pas moins de 160 startups françaises qui ont fait le déplacement à Las Vegas dont des acteurs déjà bien développés comme Parrot ou Withings au milieu des « petits nouveaux ». La France était ainsi le premier pays représenté en Europe comme nous le confie le site www.lafrenchtech.com. Et si les Français ont fait le déplacement, ils ne sont pas tous rentrés bredouilles ; en effet, 23 récompenses leur ont été remises !

Mais pourquoi les startups seraient-elles un symbole de la mobilité ? Et bien tout simplement parce qu'elles bougent et évoluent. Elles ont cette image d'entreprises dynamiques porteuses de bonnes idées. Elles sont également en vogue actuellement avec de plus en plus d'articles les concernant, des numéros spéciaux entiers consacrés au phénomène et une émergence indéniable sur les réseaux sociaux à coup de campagnes de financement participatif, appelé aussi crowfunding, ou de questionnaires en tout genre. KissKissBankBank, Ulule, ou encore le lancement récent de Kickstarter en France, après un succès retentissant outre-Atlantique, sont des témoins de cette émulation que peuvent engendrer des projets montés par certains et soutenus par d'autres. Si certains projets remuent la toile, comme c'était le cas de la salade de pommes de terre de Zack Danger Brown qui a reçu plus de 50 000 $ pour faire… une salade de pommes de terre, des plateformes spécialisées s'intéressent spécifiquement aux startups comme Wiseed ou Anaxago.

Outre le financement, c'est une aide différente que ces jeunes entreprises recherchent également. Je ne compte plus le nombre de sondages auxquels j'ai répondu. Comment je me rends au travail ? Qu'est-ce que je mange le matin ? Suis-je une fanatique de médias ? Suis-je prête à mettre à disposition d'autrui mon véhicule ? On nous sollicite quotidiennement pour savoir comment nous souhaitons changer le monde. Alors, allons-y ! Si nous n'avons pas tous vocation à créer la startup de demain, chacun d'entre nous peut contribuer aux projets qui l'intéressent et devenir nous aussi acteurs.

Mobilité de leurs équipes, mobilité de leurs idées, les startups font rayonner leurs business models au-delà de leur cercle pour apporter quelque chose en plus. Avec des projets innovants, elles sont une vitrine pour un pays et parfois l'avenir de notre planète.

Alors, qui a dit que le XXIème siècle n'était pas mobile ?

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