A ma femme, ma meilleure amie

apothecades

Si je continue à t'écrire, c'est parce que je me dis qu'un jour,

Tu percevras ma poésie comme un témoignage d'amour,

Que tu cesseras de croire que le seul désir qui m'anime,

Est de te voir avec un autre prendre un plaisir illégitime...


Mais il est vrai que ce fantasme est une source d'inspiration,

Qui émotionnellement, me procure une réelle excitation,

Qui a fait de moi un homme apaisé mais tout aussi coquin,

T'écrivant noir sur blanc qu'il aimerait en être le témoin...


C'est donc en poésie que je t'ai rendu la chose possible,

Je pensais sincèrement que tu y aurais été plus sensible,

Mais comme tu l'affirmes avec une si grande conviction,

Tu ne t'imagines pas capable de me jouer cette partition...


Je reste persuadé qu'une femme qui a un homme dans la peau,

Peut parfois s'en offrir un autre sans jamais en faire des rivaux,

De ces deux places à prendre, je ne réclame que la plus belle,

L'autre pouvant se partager s'il ne s'agit que de désir sexuel...


Ainsi j'aime me dire que tu gardes dans tes mains ce joker,

Qui t'offre de croquer dans la pomme en guise de dessert,

Si je sais qu'il est peu probable qu'un jour tu en profites,

J'ai toujours cru qu'un jour tu me dirais que ça t'excite...


 Tu as compris ce que je t'ai offert et si tu t'en es offusquée,

Je t'ai peut-être permis pour la première fois d'oser l'imaginer,

Tu avais devant toi tant d'interdits que j'ai rendu possibles,

Qui se heurtent à ta conviction qu'ils demeurent impossibles...


Pourtant il est devenu courant qu'une femme ait un amant,

Mais peut-être as-tu peur que pour moi ce soit humiliant,

Car la plupart des femmes qui s'affranchissent de ce carcan,

Avouent qu'elles recherchent un plaisir bien plus exaltant...


D'une telle intensité qui ne se partage qu'avec un amant,

Parce qu'il en a les arguments et qu'ils baisent sans sentiments,

Du sexe pour du sexe, c'est ainsi qu'elles se sentent vivantes,

En tant que candauliste, j'aimerais qu'un jour ça te tente...


Toi qui as peur des lendemains, j'ai pour toi une autre lecture,

C'est par amour pour toi que je t'offre ce semblant de luxure,

J'ai compris que la jalousie n'était pas digne de mon amour,

C'est j'espère pour toi la plus belle des preuves d'amour...


Toi qui as si souvent papillonné l'été dans ta tendre jeunesse,

Quand ton bel étalon te laissait seule aux prises avec l'ivresse,

Des jeux de séduction entre le bar à bulles et la piste de danse,

Ces quelques échanges de baisers ont-ils nui à votre romance?


Tu me l'as avoué sans culpabiliser alors j'avancerais que non,

C'était simplement agréable d'être courtisée à la belle saison,

Ce n'était que flirter, susciter le désir et t'amuser avec les tiens,

Je n'en propose pas beaucoup plus, juste d'en être le témoin...


Alors bien sûr tu m'as répondu que c'était parce que tu savais,

Que tu ne ferais pas ta vie avec lui, que ce n'était que des baisers,

Mais si tu l'as gardé dans ta vie malgré ces quelques incartades,

C'est sans doute que tu assumais aussi de vivre ces escapades...


En attendant de tomber sur le bon, en l'occurence ce fut moi,

Pour clore définitivement le chapitre de tes premiers émois,

Tu as assumé toutes ces années de profiter du sexe avec lui,

Tout en ayant le certitude qu'il n'était pas l'homme de ta vie...


Mais comme c'était bon, tu as laissé ses mains baladeuses,

Te donner ainsi du plaisir sans jamais t'en sentir honteuse,

Le sexe fait partie de la vie et tu as eu raison d'en profiter,

Tu aurais pu une dernière fois comme il te l'avait proposé...


Tu lui as refusé puisque ton coeur s'était déjà posé ailleurs,

Pourquoi en serait-il aujourd'hui autrement avec ton serviteur?

Ton coeur est accroché au mien et n'a plus envie de voyage,

Et tu ne peux concevoir le sexe en dehors de notre mariage...


Contrairement à ce que tu penses, je partage cette vision,

Cette liberté, je te la donne parce que nous nous aimons,

Et qu'elle n'est possible que dans l'intimité de notre mariage,

Ce n'est que dans ce jardin secret que je t'imagine volage...


Certains diraient que je trop naïf sur la force de notre amour,

Je vois aussi que tu en doutes malgré mes beaux discours,

Mais j'ai au moins le mérite d'avoir ouvert cette discussion,

De m'être livré à toi en mesurant le risque d'y faire allusion...


Peut-être que je vis dans l'illusion d'un monde imaginaire,

Où tu pourrais prendre du plaisir de façon non binaire,

Mais toujours en rentrant te serrer dans mes bras ouverts,

Tu n'en rêves pas encore alors je garde les pieds sur terre...


Mais il est vrai avec l'espoir qu'un jour tu oseras me dire,

Que ça t'amuserait qu'un bel homme veuille te séduire,

Ce serait la force de notre couple et l'on pourrait se dire,

Que notre amour est au dessus de tout, il me fallait l'écrire...


Tu vois encore le candaulisme comme un plafond de verre,

Toi seule peut le briser et ainsi prendre toute la lumière,

Moi je veux que ma femme rayonne sans aucune limite,

Je veux qu'elle profite vraiment de tout ceux qui l'excitent...


Si on a déjà un peu commercé à ouvrir notre lit conjugal,

Ce n'était qu'avec un jouet mais il t'a mise sur un piédestal,

Qui me conforte dans mon idée que je suis dans le vrai,

C'est juste magnifique de voir ma femme prendre son pied...


Mais pour cela je ne t'impose rien, je t'offre juste la liberté,

De laisser libre cour à tes envies et d'accepter avec fierté,

Que ton mari puisse t'accompagner dans tes moindres désirs,

Peu importe que j'en sois l'objet, surtout si je sais qu'il t'attire...


J'aimerais qu'à ton tour tu t'intéresses un peu à mes désirs,

Que tu acceptes de t'en servir pour me donner du plaisir,

C'est un pas que tu pourrais faire en direction de ton époux,

Lui qui a souvent l'impression de ne plus être à ton goût...


Ne plus se sentir désiré, c'est aussi tragique pour un homme,

D'autant que tu ne m'offres souvent que le service minimum,

Et parfois comme par devoir, tu me contentes d'une fellation,

Cet excitant préliminaire est ainsi devenu une rapide finition...


Un éjaculateur précoce devrait sans doute s'en satisfaire,

Mais c'est une telle frustration de jouir si vite dans ta chair,

De ne pouvoir rien contrôler et de devoir te le faire subir,

Tu ne dis ni ne montres rien mais ça gâche souvent ton plaisir...


Jamais je ne me résignerai à regarder s'éteindre ta sexualité,

Elle ne peut rester ainsi, elle doit évoluer c'est une réalité,

Que tu le reconnaisses ou non, si elle a pu être satisfaisante,

Aujourd'hui elle l'est rarement et elle est presque inexistante...


J'ai accepté depuis longtemps d'en porter la responsabilité,

J'ai fait en sorte d'évoluer, d'imaginer toutes les possibilités,

Je suis fier d'avoir fait que tu aies toutes les cartes en mains,

Tu as tous les atouts pour nous offrir le meilleur des destins...


Tu pourrais commencer par te montrer moins farouche,

Plutôt que de toujours vouloir jouer les saintes-nitouches,

Il te serait tellement facile d'enflammer nos échanges,

En faisant preuve d'audace et d'un petit peu d'indécence...


Il n'est ici question que de s'amuser à ce jeu de l'esprit,

Histoire de pimenter les rêves de ma belle endormie,

Que ce soit dans ton propre rôle ou dans un jeu de rôle,

Tu pourrais au moins m'accorder de libérer ta parole...


C'est peut-être pour toi, je sais, t'en demander beaucoup,

Ce serait une façon de me dire que je reste ton plus bel atout,

En donnant vie à nos fantasmes juste au son de ta voix,

Mais il n'y a bien sur que toi qui puisse valider ce choix...


Au fond de moi, j'espère simplement qu'un jour viendra,

Où une telle complicité sera possible sous nos draps,

Qu'être mariée et libre sexuellement ne sera plus tabou,

Mais un joli fantasme à partager avec ton cher époux...


Un fantasme ne nait pas pour devenir une réalité,

Et c'est bien pour cela qu'ils sortent de la banalité,

Ils s'inscrivent dans nos têtes, dans notre imaginaire,

Source de honte ou de plaisir, ils sont une chimère...


Rien ni personne ne peut nous obliger à les réaliser,

Mais se dire qu'on pourrait en fait aussi leur attrait,

C'est de cette source d'excitation qu'avec complicité,

On devrait profiter pleinement en toute impunité...


C'est ainsi dans ta tête que j'aimerais que tu te lâches,

Que tu te sentes libre de ne plus jamais te voiler la face,

On mérite l'un et l'autre que tu oses enfin t'affranchir,

De tes carcans qui t'empêchent de varier les plaisirs... 


Tu sais bien que pour moi ce qui a été le plus humiliant,

Ce n'était pas la vérité mais bien les faux-semblants,

Ceux qui te faisaient dire que j'étais ton meilleur amant,

Mais je n'ai jamais été dupe, je sais bien quand tu mens...


Je ne t'en ai jamais voulu car tu voulais me protéger,

C'était même touchant de te voir tout ce temps le nier,

C'est ainsi que tu m'as fait comprendre que sexuellement,

Je devrais être un mari complaisant mais tout aussi aimant...


C'est tellement humain d'être attiré par les fruits défendus,

Moi je ne rêve que du tien caché sous une culotte fendue,

J'imagine que beaucoup aimeraient cueillir ton petit abricot,

Tu es une femme pleine de charmes, ma chérie, ma Coco...


N'est-ce pas excitant de se sentir par un homme désirée?

D'user avec plaisir de ses charmes en se sentant libérée,

D'une fidélité sexuelle qui dans le temps étouffe le désir,

N'as-tu jamais imaginé qu'un autre puisse te faire jouir?


As-tu encore la sensation d'avoir des papillons dans le ventre?

N'aimerais-tu pas parfois les ressentir dans ton bas-ventre?

Et ne plus contrôler l'excitation qui inonde tes entrailles?

Je pourrais mais je n'ose te donner encore plus de détails...


Oui je suis ton mari et c'est avec toi que j'ai tout connu,

Je n'étais plus puceau mais je n'étais pour toi qu'un ingénu,

Tu m'as fait comprendre ce qu'était le plaisir féminin,

Qu'il pouvait être multiple et pas seulement clitoridien...


Mais j'ai ce sentiment qu'avec moi tu passes à côté,

Que tu es privée depuis que je suis le seul à tes côtés,

De sensations profondes et d'un plaisir plus intense,

Jamais comme ton ex je n'ai réussi à te mettre en transe...


Peut-être ne crois-tu pas en l'homme que je suis devenu,

Mais je voudrais simplement dissiper tout malentendu,

L'idée d'explorer avec toi d'autres formes de jouissances,

N'est pas une injonction mais une preuve de confiance...


Je veux juste qu'avec moi tu te sentes libre de tes désirs,

Que tu saches les exprimer et que tu puisses choisir,

Chacune des directions que t'offrent cette réelle liberté,

Mon seul désir est que tu sois cette femme avec fierté...


J'assume de t'accompagner hors des sentiers battus de l'ennui,

En quoi éveiller en toi le démon de midi serait une pure folie?

En chacun il existe et c'est pour cela que je prends les devants,

Pour en faire un complice et non une bombe à retardement...


J'aimerai entendre ta petite voix et qu'enfin elle se libère,

Même si cela semble vain au regard de ta peur de l'adultère,

Mais comme rien n'est écrit, tu pourrais un jour être comblée,

Et te dire amoureusement que j'ai fait de toi une privilégiée... 


J'imagine que peu de femmes mariées connaissent cette chance,

De partager librement avec leur mari leurs désirs de jouissance,

Tu m'as avoué de petites choses qui sont pour moi inoubliables,

Mais tu caches tes fantasmes comme si ils étaient inavouables...


N'ayant jamais pu accéder librement à ton univers érotique,

Le récit de tes expériences passées fut pour moi un  déclic,

Car depuis j'ai compris que mon plaisir passerait par le tien,

Oui tu as fait de moi un candauliste et je le vis très bien...


Bien sûr, ce n'est qu'une simple mais alléchante vue de l'esprit,

Mais elle devrait faire de ta culotte le lieu de toutes nos folies,

Alors si un jour, il te prenait l'envie d'en explorer davantage,

Il me plairait de te chuchoter à l'oreille : "Allons à l'abordage !"


Je sais que pour toi être libre c'est avoir le pouvoir de dire non,

Mais laisse-moi un peu d'espoir en guise de mince consolation,

Car dans ma tête je m'étais préparé à ce que tu puisses dire oui,

En envoyant balader tous ceux qui te disent que c'est interdit...


Regarde dans mes yeux, regarde ton reflet, vois cette femme,

Aime-la telle que tu la vois, accepte d'avoir moins d'états d'âme,

Vois-toi et aime-toi séduisante, charmante, sensuelle et sublime,

Aime-toi être libre et désirée et tu auras pour toi plus d'estime...


Sur ton visage souvent trop timide, montre-moi ton joli sourire,

Amuse-toi, amuse-moi, amusons-nous et surtout sachons rire,

J'aime t'entendre rire, c'est une des plus belles choses de la vie,

Plus que ma femme adorée, j'ai fait de toi ma meilleure amie...








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