Qu'importe le flacon
vatomuro
Tu m'as laissé, tu ne m'as pas retenu,
Alors j'ai bu
J'ai bu plus que des océans entiers, j'ai englouti
des Atlantides retenues dans des fonds de verres,
Tant de royaumes de Poséïdon par des goulots
J'ai bu des tasses, tant voulu me noyé,
Mais a chaque fois, je revenais a la surface,
Et ton visage était remplacé par le soleil,
Alors je repartais dans les profonds fonds
Où je restais seul avec les poissons,
J'étais assis sur mon rocher,
au milieu des coquillages,
qui ne me voyaient pas pleurer
mes larmes se diluaient dans cette immense cuve
Elles devenaient planctons, grouillant en bandes
Mais elles ont perdues leur neutralité, elles sont salées
Elles sont devenues amer, et chassent en solitaire
Elles sont devenues requins
ne se croisent plus car se voyant elles se rappellent,
Et qui veut se souvenir veut mourir une deuxième fois...
Les yeux rougis par l'eau salée, le manque de sommeil,
le manque d'air...
Viendra le jour où tous les corps de la mer
reviendront à la surface, et l'horizon sera saturé
d'amas de coraux cadavériques, et au dessus
des rapaces aux fins ventres affamés,
viendront croqués et plantés leur becs dans des chairs
dont les légers filets de sang détachés
seront gorgés de profonds regrets.