Raising wonderful hell.

odeanox

Danse, Adèle, danse.

Il y a ce moment où tu danses.

Précis, minuscule, moment vraiment de rien.

Et alors ton regard.

L'atome devient nova.

Les papillons se cambrent.

Mes paupières s'embrasent.

Mes mains se délitent.

Au fond de mon ventre, cri.

Chemin de ce qui ne peut plus dormir.



Ton corps, soudain, pâmoison d'immense.



Plus tard un écho.

Toi déjà morte.

Un écho, minuscule, quelques notes, rien du tout.

Irruption, ton fantôme.

Alors je n'entends plus.

Je me tords.

Mon corps disparaît.

Et à mon tour je meurs.


Tu lèves le regard, ta main suit et se fond.

Il y a toute une extase à ce moment précis

De toi - ton corps - ta main - ton regard

Il y a

Ce que je ne peux dire



Ce moment où tu danses.

Juste ce moment, mais vraiment rien du tout.

Où l'univers mérite de vivre.

Où tout se justifie.


Où plus aucune question puisque toutes les réponses ont été apportées.


Gorge sèche, terrassement, sublime.


Dire que tu existes et qu'à ce moment précis, j'ai pu te voir, toi qui danses, toi qui m'offres ça.

Te rends-tu compte de ta force ? De ta magnificence ?

J'aimerais pouvoir te dire, t'écrire, encore et toujours te dessiner.

J'aimerais poser mes mains sur tes paupières et te murmurer :


Ton extase seule, à cet instant, justifie qu'on puisse vivre.

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