Rando éclaire du tonnerre!

Jean Claude Blanc

retour ravi d'Afrique du Sud, réconcilié avec l'espèce humaine, là-bas où cohabitent toutes les races, difficile mais incontournable pour la paix, merci Mandela!

               Rando éclaire du Tonnerre !

Revenu du Sud hémisphère

Rando éclaire du tonnerre !

En cette Afrique pleine de lumière

Qui garde en elle ses mystères

Encore du mal à toucher terre

Tandis qu'en France, froid l'hiver

Où on s'abreuve de commentaires

A la télé pour la vie chère

 

10 jours de croisière à l'étranger

Pas n'importe où chez les « pygmées »

(Comme les traitent mal avisés)

Bien au contraire satisfait

Pour me refaire la santé

Et mes emmerdes les oublier

Qui ne sont rien à comparer

Des réprouvés de cette contrée

 

Sachant que ces gens vivent de peu

80% noirs de peau

Mais ne se montrent pas malheureux

Pas comme ces paons fiers prétentieux

Qu'ont un pois chiche dans le cerveau

 

Après leur lutte pour être libres

Acquérir leur indépendance

Règne un précaire équilibre

Avec les blancs conclu un pacte

Hélas n'y a pas de miracle

Subsiste encore la différence

Car l'apartheid rôde en silence

 

Jamais ne se plaignent pourtant proscrits

Se moquent bien qu'ils soient maudits

Leur altruisme n'a pas de prix

Même n'éprouvent aucun mépris

Pour les touristes, ces nantis

 

Rares violences par jalousie

De marchandage sont ravis

S'ils ne font pas d'économie

Vous décernent un sourire gentil

Pas de djihadistes en ce paradis

Guerres de religions en ont subies

Assez de la Saint Barthélémy…

 

Les visiter, quel régal

Au-delà de superbes paysages

D'une sagesse sans égale

Considérés comme sauvages

(Selon les ânes bêtes à poils)

 

Serait la honte et malvenu

Que de les prendre en photo

Sont pas des singes qui se grattent le cul

Mais y'a toujours des blaireaux

Qu'aimeraient les voir, le corps à nu

Pour compléter leur tableau

De leur chasse, revenus héros

 

De ces arrogants, en sont conscients

Bien plus que nous intelligents

Même s'ils ne bouffent pas à leur faim

Patients se fient à leur destin

 

Chaque heure qui passe, ça de gagné

Vertueux slogan de sérénité

S'ils dansent dès la nuit tombée

Certainement pas pour s'amuser

Que pour le bon sort invoquer

(Cette tradition mérite respect)

Pour nous, camés ensorcelés

Pauvres amateurs non-initiés

 

Rendu là-bas presque par hasard

En tant que voyeur, homme de l'art

Celui d'écrire et de décrire

Leur existence en souvenir

De leur jadis royal empire

Que de cadavres et de martyrs…

 

S'en est fini des guérillas

Et des passages à tabac

Entre les boers et les anglais

(Impitoyables ces derniers

Pour leurs propres intérêts)

 

Mais leur salut passant par là

En l'occurrence Mandela

27 années, emprisonné

Au nom de cette sainte liberté

Leur offrant son chemin de croix

En guise d'hommage, affiché

Le nègre portrait, de cet homme de paix

 

En ce pays que d'abondance

De canne à sucre, vignobles, essences

De mines d'or et de diamants

Pas pour ces blacks, évidemment

S'y précipitent les nobles engeances

Ça coule de source, les puissants

Issus d'Europe, bonjour la chance

 

Dilapidés, couru d'avance

Pas ces malfrats de la finance

Esclavagistes dans le passé

Où ça marchait à coups de fouet

 

Mais généreux, pour tant de peine

La mine enjouée, ces indigènes

Nous tendent la main, pas pour mendier

Seulement en signe d'amitié

A tant clémence, pas habitués

On en ressent une certaine gêne

 

Tous leurs grigris à bon marché

Que de simulacres, le savent bien

Pour se faire comprendre, pas sorcier

Tellement filous, et gros malins

Qui nous refilent à nous benêts

Menus objets, qui ne valent rien

 

Pour terminer tout en beauté

Ont gambillé jolies mousmées

Danse du ventre, pour l'ambiance

Rythme saccadé, se tordant les hanches

Sur une musique de Bob Marley

Moi qui suis souvent angoissé

J'en ai eu pour mon porte-monnaie

Atteint le Cap de bonne Espérance

 

Ce bout du monde, quelle merveille

Brassé de vagues et de soleil

Morses, pingouins, sur leur rocher

Se prélassant, pas effrayés

Par ce bazar organisé

Mais protégés et rassurés

Par « Table Montain », plateau venté

Trésor d'écrin, si haut perché

 

Instant de grâce, en conclusion

Abstraction et méditation

Où l'existence semble dérisoire

Car ce n'est plus l'amer à boire

Quand les manchots font des plongeons

 

Aimerais encore plus en conter

Sur cette région, aux plages dorées

Ces Monts Kruger et ses canyons

A rester seul, sans voir personne

Hélas dure réalité

Je dois reprendre le collier

Quitter ce site à regret

Peut-être un jour, j'y reviendrai

Pour plus longtemps y résider

Mais sans voyage organisé

A toutes ces races me mêler

Population d'humanité

Malgré qu'elle soit pas très aisée JC Blanc janvier 2018 (retour comblé)

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