Rank says it all

Olivier Verdy

The Smiths. Rank. 1988. Nothing to add.

1988. Morrissey monte sur scène. Les autres Smiths le suivent. Ça sent la bière et toute l'Angleterre. Anti Reine, anti Thatcher, Supporter des mineurs en grève ; Tout est là. Ou comment quatre gamins autant dans le vent ont pu porter aussi haut les couleurs de Manchester.

De la musique simple. Une batterie, une basse, une guitare et une voix. Rarement plus de quatre minutes : je dis ce que j'ai à dire et j'arrête. Pas de fioritures ni de solos à n'en plus finir. C'est propre.

« Panic » est une déclaration d'amour ou de haine aux DJs actuels ; Pas besoin d'être informaticien pour faire de la musique. A méditer.

Johnny Marr semble avoir plus de cinq doigts à sa main droite. Morrissey pose sa voix si Mancunienne sur tout l'album. Putain d ‘accent.

Quatorze titres alternant le rock speed à deux doigts du post punk et des ballades enivrantes telles que « I know it's over »

« The Queen is dead » , titre phare d'un album remarquable ose s'attaquer à la sacro-sainte admiration des Brits pour leur reine Elisabeth. So shocking !

« Bigmouth strikes again » démontre que l'on peut faire une musique classe et nette avec un guitariste qui tient la route. Mes doigts d'apprenti s s'en souviennent encore.

Seul live officiel, « Rank » offre cinquante-cinq minutes sur une autre planète dont tant d'artistes se réclament maintenant. A consommer sans modération.

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