Ratzeputz

grabuge

Les obus éclataient de toute part, la terre était projetée de tous côtés, comme un géovolcan. Des râles de souffrance se font entendre de part et d’autre du champ de bataille à cause du gaz moutarde qui inflige de graves brûlures chimiques au niveau des yeux, de la peau et des muqueuses, y compris à travers les vêtements et à travers le caoutchouc naturel des bottes et masques. Des chevaux éventrés jonchent le sol, on peut voir tout l’intérieur. Les coups de feu résonnent dans le lointain telle une mélodie annonçant une mort prochaine. Des rats affamés rongent les soldats malades, incapables de bouger et ceux terrifiés par tant d’atrocités, le casque sur les yeux et le fusil contre l’épaule, le regard détourné du carnage. Des casques pointus s’affolent en tous sens, essayant de retrouver un semblant d’ordre qui n’est qu’illusion, criant à certains qu’ils ont réussi à avoir du Ratzeputz, un schnaps populaire en Allemagne à base de racine de gingembre qui laisse un goût épicé dans la bouche et la gorge. Certains claquent des dents pendant que d’autres implorent l’aide et le pardon de Dieu, recroquevillés dans un coin ou allongés sur le talus.

Soudain, un coup de sifflet retentit, annonçant l’assaut tant redouté. La troisième division d’infanterie hurle, comme des désespérés, la baïonnette au canon, les yeux fixés vers les barbelés ennemis. Le fusil chargé ils s’élancent, envahissant le no-mans land inondé de balles, déchiré par les bombes assassines. En temps de guerre une vie s’efface comme un coup de crayon à papier avec une gomme. Les bombes explosent partout autour d’eux, on voit des membres voler, du sang gicler, de la terre se faire projeter violemment pour retomber comme un rideau de poussière sur les capotes bleues et les pantalons garance des français. La barbe ou la moustache poussiéreuse, ils tombent comme des mouches et on ne peut pas voir leurs larmes tomber. Des gourdes d’un litre percées, pour la plupart vides, par des balles allemandes, des jeunes de dix-neuf ans qui n’avaient pas eu le temps de connaitre l’amour, des plus anciens de quarante ans attachés à leur patrie et pères de famille, qui se battent pour que leurs enfants puissent vivre en paix.

Le vingt-trois juillet mille-neuf-cent-dix-huit c’est là qu’il se tient, dans la Marne: Firmin Laudangue. Un jeune de la vingtaine, candide, pas du tout dans le genre à désobéir ou encore à se plaindre, pas du genre bavard, pas non plus très émotif. Un soldat comme celui-là, la guerre ne l’épargnait pas. Un soldat comme celui-là, la famille ne s’en souviendrait pas. Il pouvait bien mourir, de toute manière il n’avait pas le choix. Il est marié à Germaine Durousset qui habite dans l’Isère à Méaudre, seule, âgée de dix-sept ans. Il voit dans les yeux de ses compagnons la terreur, il en voit se couper une main pour pouvoir revenir à la maison, d’autres se tirer une balle dans le genou, des morts qui n’ont pas été enlevés du sol. « Salut, moi c’est Baptistin, Baptistin Magnan, mais tout le monde m’appelle Lili des Bellons. Quarante-troisième régiment d’infanterie coloniale. » lui dit un jeune garçon d’une vingtaine d’année avec un accent marseillais. Il est svelte, comme taillé pour la chasse dans les collines de Provence. Il sent bon la joie de vivre tout à l’opposé de Firmin. Il lui serre la main. « Je viens d’Allauch dans les Bouches du Rhône, tu connais ? » mais Firmin ne peut pas bien l’entendre à cause des balles qui sifflent et des bombes qui explosent dans un tonnerre sans fin. Il continue à crier, il a envie de parler, « Viens, colle-toi contre la butte. Tu vois j’ai un ami qui est rentré au lycée. Il s’appelle Marcel, si seulement tu pouvais le connaitre ! Tu viendras avec moi quand la guerre sera finie ? Dis tu viendras ? Trente grives par jour avant je capturais. Trente. Grosses comme ça ! » dit-il en faisant des gestes amples.

Le sifflet retentis et le voilà qui part. Firmin n’a plus jamais revu Baptistin. Plus jamais il ne reverra cette bouille joyeuse. Le sifflet retentis encore une fois et voilà que sa division d’infanterie fonce droit dans les lignes ennemies. Il n’entend plus rien, le bruit l’a rendu sourd. Dans les nuages de poussière il n’arrive plus à avancer. Les bras en avant il rampe, comme un ver de terre, ne sentant plus ses jambes. Il hurle à l’aide mais personne ne l’entends. Il s’évanouit. De la lumière. Mal à la tête. Il ouvre les yeux péniblement. Il pousse un cri de douleur. « Une côté brisée, les jambes arrachées » voilà ce qu’un médecin lui dit. « Je vais vous injecter un peu de morphine. Ça calmera la douleur. Reposez-vous maintenant ». Il entendait les cris des autres patients fraîchement arrivés et conscients, et les gémissements de ceux qui n’avaient pas eu la chance qu’il ait eu. Ils allaient sûrement mourir dans la nuit.

C’est la joie dans l’hôpital. On apprend que les chars d’assaut FT 17 ont prouvé leur efficacité. La gare a été reprise et le front allemand recule. La guerre n’est pas finie. La Der des Ders n’a pas fini de faire durer le cauchemar. Les anglais s’étaient imaginé qu’ils pourraient gagner cette guerre en un tournemain, eux qui étaient en compétition avec l’Allemagne, eux, les puissants colonisateurs et explorateurs. Ils avaient eu tort. Ils avaient dit que ce serait terminé à Noël, et la propagande armait les cœurs de tout le courage nécessaire. On leur rappelait Waterloo et Azincourt, les artistes s’en donnaient à cœur joie: les magazines pour les petits garçons, ces futurs soldats, des nouvelles, des histoires, des livres pour enfants. Comme si les enfants avaient une idée de ce qui les attendait au front, eux qui se demandent encore pourquoi papa n’est pas rentré encore de la guerre, pourquoi il n’est pas revenu depuis trois ans et pourquoi maman est partie travailler alors qu’avant elle restait avec eux toute la journée. Pauvre jeunesse. Tout le quartier se vide petit à petit. Le jeune Harold qui venait d’avoir dix-neuf ans aussi est parti, comme Ronald ou encore Charles du bout de la rue. Mais comme ils le disent dans les magazines et les journaux: « Tout va bien, nous avançons sur le front, nos soldats sont les meilleurs », mais papa n’est pas rentré. Les soldats, eux, voudraient pouvoir dire à leur famille l’enfer qu’ils vivent. Il est encore interdit d’être contre la guerre et de le dire dans un lieu public sous peine d’emprisonnement et sans jugement, et personne ne s’y risquait, ou très peu. Soixante-mille soldats tués dans la bataille de la Somme ? Non. Ce ne sont pas ce que disent les médias.

Il est interdit de donner des miettes de pain aux pigeons, il est aussi interdit de lancer du riz pendant un mariage, on jette du papier à la place parce que c’est une perte d’argent et du gaspillage. Le gouvernement anglais décide que les bières sont remplies à cinquante pour cent d’eau de peur que les soldats ne deviennent alcooliques et limitent les horaires d’ouverture des bars.

« Je veux rentrer chez moi » dit Firmin, mais personne ne l’écoute et il est encore trop faible pour crier. Et puis de toute façon qu’est-ce qui l’attends chez lui ? Sa femme n’a pas l’air de bien l’aimer, il se pose des questions, lui qui a maintenant vu la mort de près. Sa mère ? Que dire d’elle ? L’a-t-elle vraiment aimé un jour ? Il se rappelle maintenant tout ce qu’elle lui avait fait faire: toutes les tâches ingrates. Quel remerciement en avait-il eu ? Rien. Rien du tout. Et ses amis ? Tous au front, combien sont morts ? Va-t-il jamais revoir Ernest, cet ami avec lequel il avait partagé de bons moments à la pêche ? Et Rose, cette petite fille qui lui avait donné une fleur quand lui l’avait aidé à descendre d’un arbre, il ne se rappelait plus de son visage, il aurait aimé pouvoir la voir grandir. Chaque jour dans cet hôpital le faisait réfléchir. A force de faire le tour des questions, à les retourner, il a fini par se rendre compte que tout le monde le prenait pour un abruti. Il se sentait mal. Toute la colère qu’il avait en lui à l’instant présent, rien ne pourrait l’apaiser d’autre que la vengeance. Ce n’était pas lui qui avait eu les jambes arrachées, c’était son voisin, il s’en est rendu compte quand il a enfin pu se redresser sur son coussin grâce à une infirmière. Il veut se venger, et recommencer sa vie, loin du champ de bataille, de l’horreur de la guerre.

Un mois plus tard il prend le train avec les autres convalescents. On parle de paix, on parle d’armistice dans les couloirs des wagons. Il est tard en ce mois de Novembre, Firmin est en proie à des pensées obscures: « Est-ce que ma femme ne serait pas partie avec un autre homme entre-temps ? M’aime-t-elle vraiment ? Que je regrette de n’avoir pas pu lui dire tout ce que je pensais avant. Quel abruti je fais ». Le temps est aux regrets, la pluie dehors bat contre la vitre comme des milliards de cailloux, comme prête à casser la vitre pour venir le frapper. La mélancolie l’envahit, son cœur se resserres, son pouls s’accélère, il a besoin de parler, il a besoin de dire quelque chose, lui qui n’a jamais rien dit d’intéressant dans sa vie. « Dis-moi, qu’attends-tu en rentrant chez toi ? » dit-il à un autre homme regardant par la fenêtre comme lui. « Oh, rien. Ma femme est morte de leucémie et je n’ai pas eu la chance d’avoir d’enfants, et d’après tout ce que j’ai pu glaner sur mes amis, la quasi totalité a disparu. Imagine-toi, avant j’avais une vie riche, je ne me souciais de rien, je suis parti dans cette guerre parce que j’imaginais que je reviendrais vite. Regarde quand est-ce que nous rentrons, seulement maintenant. On a de la chance d’avoir survécu, moi je te le dis, il y en a d’autres qui n’ont pas eu cette chance ». Firmin ferme les yeux un petit moment et commence à s’assoupir. Dans le wagon-lit, tout le monde dort, certains fument dans le couloir, d’autres discutent à voix basse, d’autres encore lisent le journal qu’ils ont pu trouver dans un coin. Il en entend d’autres rire dans un wagon voisin malgré la pluie et ça lui met un peu de baume au cœur. Il y en a qui ont réussi à surpasser ce sentiment que tout le monde avait. Ce sentiment qui faisait et qui fait encore que tant d’hommes sont tristes aujourd’hui, ce sentiment d’abandon, que tout le monde est parti et que vous êtes seul au monde, vous et votre barbe, les rats volant la nourriture si longuement attendue, la soupe qui était toujours la même. Il repensait à Baptistin, à ses collines de Provence, à tous les animaux, toute la viande qu’il n’avait pas pu manger durant cette guerre. Il pensait à ces français qui combattaient en Côte d’Ivoire et qui eux avaient le droit à du Corned Beef.

Une larme glisse sur sa joue. Ça n’était jamais arrivé. Il voit enfin le panneau de la gare, sa gare, Grenoble. Il était enfin rentré à la maison. Le train lui repartit, encore plein de personnes en direction de Marseille. Lui devait encore rouler à vélo pendant trente-huit kilomètres pour rejoindre sa femme et son village de Méaudre, vert et boisé. C’était en tout cas ce dont il se rappelait avant qu’il ne parte. Les arbres ont roussi ou perdu toutes leurs feuilles, les maisons ont l’air vides, les rues abandonnées. « Oh Firmin ! » dit quelqu’un d’une fenêtre. « Firmin nous te croyions mort ! » continua la voix féminine. C’était une vieille dame qu’il avait connu, ou plutôt entre-aperçu dans sa jeunesse. « Non, je suis vivant, bien vivant ! Rasé, et prêt à reprendre l’affaire familiale ! » dit-il, essoufflé. « Oh c’est bien ça, c’est bien. Rentre-donc boire un thé ! » dit-elle avec un signe de main, mais il refusa « Vous m’en voyez navré, mais je suis assez pressé voyez-vous, les affaires ». Elle lui dit qu’elle comprend, lui souhaite une bonne journée et le regarde partir au loin sur sa bicyclette bleue. « Oh, quel charmant jeune homme. Qu’il a changé ».

« Germaine ! Germaine ! » hurle-t-il, posant sa bicyclette contre le mur. Mais elle ne répond pas. Il entre, mais ne reconnaît plus la maison. Tout avait changé. Il entend des bruits et décide de s’en rapprocher, discrètement.

« - Non c’est… Je…

- C’est bon va, j’ai compris. J’en étais sûr, je ne pouvais pas te faire confiance, je pars deux ans et tu ne peux pas te retenir. Moi qui croyais que tu m’aimais. Faire ça sous mon toit ! A moi ! Tu me déçois.

- Firmin je… J’ai cru que tu étais mort ! J’ai reçu une lettre disant que tu étais tombé au combat !

- Ah et où est-elle ? Parce que je suis là, je suis bien là, vivant ! Et vous êtes qui vous ? Qui êtes-vous pour faire l’amour à ma femme ?

- La lettre je l’ai brûlée…

- Prends-moi pour un imbécile.

- Ernest ne savait pas que tu existais. Je ne lui ai rien dit ! Ne t’en prends pas à lui !

- Hors de ma maison ! Tous ! Tous autant que vous êtes ! » dit-il dans un élan de fureur, ne laissant même pas le temps aux amants de se rhabiller, les obligeant à sortir nus dans la rue.

Il s’assoit sur une chaise en bois, dans le salon, et écoute les secondes passer du carillon au mur. Ça lui rappelle que le temps est assassin, qu’il frappe sans crier garde, et que dans les moments de douleur le temps passe trop lentement. Une autre larme glisse sur sa joue, son cœur se resserre encore plus et il commence à avoir froid. En allant chercher des bûches pour le poêle il se rends compte que son jardin a été bien entretenu, entretenu par quelqu’un d’heureux. Au final, il se dit qu’il a bien fait de les laisser partir. Il regarde les champs au loin, vides de toute récolte. Cet hiver, il ira couper du bois qu’il ira revendre. Sa mère ? Elle n’a jamais pris de nouvelles de lui. De toute façon, elle est morte. Pas plus tard qu’il y a une semaine. S’il ira poser des fleurs sur sa tombe ? Non. A quoi bon ? Son père lui était mort il y a des années de ça, il était malade de quelque chose que les médecins n’avaient pas pu diagnostiquer, une maladie orpheline.

Il cherche des yeux la petite fille, les bûches dans les bras. Pas de petite fille. Il s’en rappelle maintenant, elle avait les cheveux bruns et frisés, des yeux bleus profonds et des lunettes plus grosses qu’elle, rondes. « Dring dring » une bicyclette passe. Une superbe fille de dix-sept ans passe, mais il n’a pas le temps de la voir. Il lâche une bûche par mégarde sur son pied et pousse un gémissement de douleur. Il se rappelle les tranchées avec les autres poilus, quand ils n’avaient pas de feu contre lequel se réchauffer, et voilà qu’il était maintenant chez lui, près de sa cheminée, un livre à la main, lisant avec difficulté car il n’était pas beaucoup allé à l’école. Il lisait vingt-mille-lieues sous les mers, et se sentait absorbé par l’histoire. Il aurait voulu être avec le professeur Aronnax, à la place de Conseil, même s’il n’avait pas les mêmes compétences de classification des espèces que lui. Firmin ne cherchait plus l’amour ou quoi que ce soit d’autre, son cœur avait trop enduré. Il ne sentait plus qu’un gros vide qu’il ne pouvait combler qu’avec la littérature. Il faisait fonctionner son imagination et s’imaginait des histoires d’amour avec les filles dans la rue sans jamais leur adresser la parole.

Un jour, il rencontra la fille du boulanger. Elle n’était pas comme les autres. Elle était douce, transpirait la bonté et l’insouciance, et elle n’avait pas l’air de trahir les gens. Elle ne se posait pas de questions sur ce qui pouvait bien arriver avec les hommes, elle les prenait comme ils venaient, et Firmin était un de ceux-là. Elle ne lui disait jamais qu’elle l’aimait, et au bout de deux semaines il a fini par en avoir assez et a décidé qu’il serait plus judicieux de la quitter, même si rien n’avait commencé. Lui rêvait maintenant de voyages, elle rêvait de rester dans sa boulangerie, et de continuer sa vie, de construire sa vie avec un homme qu’elle trouverait comme ça, sur le tas d’hommes qu’elle avait en main, et une fois qu’elle en aurait eu marre de lui, elle le quitterait comme les autres, et les enfants, eux, se sentiront abandonnés. Ce même sentiment d’abandon qu’elle avait eu quand elle était petite et même encore maintenant depuis que sa mère est morte. Firmin, lui, ne voulait pas rigoler de ces choses là. Il voulait une famille unie, soudée, où règne la confiance et non la permanente compétition, avec une vie qui évolue et pas qui reste au même stade indéfiniment.

Finalement, ayant économisé assez et ayant vendu sa maison, il décida de partir à l’étranger. Il découvrit des merveilles, seul, il rencontra des gens extraordinaires et personne n’était là pour partager ce qu’il voyait. Il aurait voulu que la fille du boulanger soit là, qu’elle l’aime pour ce qu’il était, et qu’il ne soit pas un homme comme tous les autres. Elle ne lui aurait jamais dit qu’elle l’aimait. Elle ne l’aurait jamais suivi dans son tour du monde de toute manière. Il méritait mieux et a fini par la trouver: au Canada, il trouva une femme très ouverte d’esprit, très intelligente, le cœur sur la main comme lui, et elle lui fit deux enfants: Camélia et Sylvain.  Toute sa vie il la consacra à l’éducation. Il apprit l’anglais en l’espace de deux ans au Canada anglophone, puis passa des tests de niveau et enseigna la littérature française aux étudiants anglais. Il ne pouvait pas s’empêcher de raconter qu’il était au front avec Lili des Bellons, qui était un ami de Marcel Pagnol, un grand auteur français de l’Académie française dont il avait dévoré le livre des yeux en mille-neuf-cent-cinquante-sept. Il se rappelait aussi le goût épicé qu’il avait dans la bouche et dans la gorge quand il était allé en Allemagne, boire du Ratzeputz. Il se rappelait qu’il y était allé après la fin de la seconde guerre mondiale, quand tout était à reconstruire à cause des bombardements. Firmin mourut d’une crise cardiaque à Windsor en mille-neuf-cent-soixante-dix, et à son enterrement, on ne vit que la famille qu’il avait créée dans son idéal, et tous ses amis proches. Il ne voulait plus entendre parler de ses parents, ni des autres qui l’avaient toujours pris pour un imbécile.

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