RCV
Caïn Bates
Je marche dans les rues de Lille, l'air serein, le casque greffé aux oreilles comme d'habitude. L'air est frais et le soleil est de sortie, un jour idéal pour se poser dans un parc...
Je longe la Deûle, le Champs de Mars est envahi par les voitures immobiles. Cette partie de la ville est paisible malgré la fréquentation des véhicules de passage, les arbres nous protègent de leurs ombres, l'eau nous berce de ses clapotements.
Très vite, j'arrive à hauteur du parc des Poussins avec ses manèges, ses stands de glace et le Zoo très fréquenté de Lille, certains se dirigent vers la Citadelle, la journée est idéale pour y faire une petite promenade. Pourtant je continue tout droit sur le boulevard Vauban. Plus que quelques minutes et j'y suis.
Nous y voici. Je fais un signe de la tête à certains des étudiants, au fil des mois leurs visages me sont devenus familiers et je marche encore quelques mètres avant de sonner à l'interphone.
On se salue, discute rapidement en descendant l'escalier, parcourant le couloir frais, idéal en cette chaleur. Un petit tour pour saluer tout le monde.
Je passe la porte, entre dans la salle éclairée par la lumière du fond. Plutôt timide, elle laisse apparaître les trois lettres noires sur le mur jaune; RCV. Je profite de l'avance pour me poser un peu, m'imprégner de ce lieu encore silencieux et tranquille.
16h30, l'heure du rassemblement, je rejoins l'entrée pour y attendre mes compères avant de retourner dans le petit studio maintenant éclairé. Assis devant le micro rouge, casque sur la tête, c'est l'heure du "test micro". La tension monte d'un cran, le stress des premières émissions oublié, il ne nous reste plus que l'excitation de vous retrouver chaque semaine.
16h59, les dernières secondes défilent sur le cadran en face de moi puis vient l'arrivée de ces quelques mots fatidiques:
"Bienvenue sur Micro-Ciné, le cinéma qui ne se regarde pas mais qui...
-S'écouteeeeeeeee!!!!"