recueil de l'imposteur - pris au piège de son imposture -

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Recueil de l’imposteur

-pris au piège de son imposture-

Une journée typique de survie dans la gargantuesque machine de métal froid qui puise sa vitalité au cœur de la sueur dégagée par la peur d’elle des faibles esprits, engloutis pour être purifiés de toute pensée originale, anarchiste ou rebelle, recrachés enfin en esclaves modèles de plastique qui n’auront qu’un but le profit.

A me débattre pour ne pas laisser entrevoir ma vérité sur mon visage, ma haine et mon désespoir de devoir paraître comme eux, eux, l’eau à la bouche, bave épaisse qui coule et langue pendante en évoquant le business pris au business :

- Mais oui j’adore enculer et même souvent jouir une quantité infinie de semence lactée sur leurs visages pour les faire signer aveugles qu’ils seront, c’est une vocation de mon âme rouge, flambante. Bien sûr que mes arguments sont énormes et se dressent à volonté pour transpercer de toute part les corps des indécis jusqu’au cerveau, évidemment que j’ai obtenue mon diplôme arrière coït commercial option tous orifices, avec mention spéciale pour ma ténacité.

J‘ai soif d’apprendre, et parfaitement été dressée, de plus j’ai développée une technique de sodomie commerciale infaillible qui consiste à instaurer une relation quasi amicale et personnelle avec l’interlocuteur afin que la confiance aveugle qu’il nous porte soit absolue et au moment opportun je les trancherai pour ainsi dire, il vaut mieux disposer de lubrifiant parce qu‘il pourrait y avoir des blessés!

Une seule phrase à retenir pour définir ce complexe machiavélique mais capitaliste donc approuvé : « le cœur est l’arme des faibles, seul son propre intérêt compte ». Voyez, je suis des vôtres et donc parfaite pour ce job-

Plus d’une heure ainsi à vanter mon statut de soumission qu’ils aiment tant.

En ressortant je n’avais plus d’énergie, et le peu qu’il me restait se transformait rapidement en tristesse, mes yeux mouillaient ma rage, las, parce qu’il fallait bien me plier à eux pour acheter ma liberté, résignée à signer.

La force et fierté de mon être bien heureusement reprenaient le dessus, la tête revenue haute tirée par ces deux mots, le chemin est long et ne fait que commencer mais au bout, au bout...

Ainsi, sereinement, je le prendrais comme un exercice d’infiltration du système, pour un temps de plus, transformerai cela en une expérience d’observation dans un bout de fourmilière, transcrivant mes idées cimentés dans mon esprit qui peu à peu j’osai penser s’élevait.

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