Reflet

_aylden_r

Cristal de l'œil, mais est-ce bien moi ?

Poupée-chiffon, papier buvard,

Tissu charbon, gueille cauchemar,

Etoffe de peine, draps dans le froid...

Drown.

Se concentrer... Des yeux de lynx, oui, mais où sommes-nous ?

Deeper...

 

En retard dans moi-même, je me sens Alice perdue, Lol ravie, les autres et personne à la fois. Vouloir me plonger dans cet.te autre pour dénicher sens, achever quête, trouver réponse(s). 

Remontée mécanique qui grince.

L'engrenage des crises existentielles – à reconnaître pour ce qu'il est et pour son intérêt toutefois – a du mal à fonctionner.

Conscience moins embrumée par les cliquetis assourdissants des machines internes. Confiance en haillons, ou presque.

 

Où est-ce bien moi ?

Qui est ce « bien moi » ?

 

A quoi bon ? « ça » acquiert raison : le miroir ne parvient pas à me voir tel.le que je voudrais être et tel.le que je suis au fond du terrier.

Penser, renoncer, me tuer lentement. Même pour ça, toujours en retard. Quelle ironie ! Alors, le principal serait de ne pas être heureux.se. Quoi ?

 

Dans ce cas, qui le méritent ?

Mâchoires hurlantes et rouages vieillis,

Ah, l'ombre sous laquelle, par inadvertance, on s'aime !

 

Le bois craque. Une feuille tombe. Je me réveille.

Le « je » est un oiseau saint qui a, samedi, été confondu avec le vent.

Se lever dans l'obscurité, se voir clairement, tandis que d'autres simulent et s'oublient : lutter pour la mémoire.

Ah, nos sens et notre être pâtissent ce que le « on » voit et entend !

Signaler ce texte