Réflexions

Carole Ane Droixhe

Ce n'est que maintenant que j'ai dépassé l'âge des 17 ans que je me suis rendu compte que, oui, quand on est enfant, on ne rêve que de grandir et de montrer aux adultes tout ce dont on est capables et qu'une fois qu'on a grandi, on ne désire qu'une chose : retrouver l'innocence perdue d'antan et jouer de nouveau sans craindre les soucis que les adultes ont toujours dans la liste de ce à quoi ils doivent faire face. 

Mais il y a une autre chose, aussi...Personnellement, tout ce que je voulais depuis mon enfance, c'était grandir jusqu'à l'âge de 14 ans car pour moi cet âge était synonyme de grandeur, d'adolescence, de garçons et d'avantages. Pleins d'avantages ! Sortir, pouvoir faire pleins de choses qui étaient interdites aux enfants, mais quoi...je ne savait pas. J'étais trop jeune pour vraiment connaître les avantages d'avoir 14 ans, tant que je savais que j'en aurait...Puis 14 ans arriva. Et ne me satisfit point. A partir de là, j'ai commencé à vouer un culte pour l'âge des 17 ans. Lui aussi représentait tellement à mes yeux ! Mais encore une fois, un tellement très flou. Là encore je savais que j'aurais pleins d'avantages mais je ne savait pas exactement lesquels...Pas grave car l'année de mes 17 ans arriva et me satisfit totalement ! Pour moi elle représenta, la rencontre de vrais amis, ceux qui sont des perles rares qui brillent comme le soleil d'été, ceux qui sont tellement grands et intenses face aux autres personnes les entourant...Car bien sur maintenant qu'ils étaient devenus des amis, des bouts de mon coeur, ils avaient une importance qui faisait qu'ils illuminaient dans la foule. Je savait que j'avais rencontré mes piliers. J'ai aussi découvert les joies et tristesses de l'amour. La douleur de la tromperie, de la rupture et le bonheur d'être aimé, choyé, embrassé. J'ai été confronté à l'avenir et les choix que l'on doit faire pour le construire et le rendre attrayant, aux premiers examens du BAC. Cette année de 17 ans fut une année qui me montra que oui, maintenant que j'avais grandi, je ne voulais plus vieillir, mais bien rajeunir pour profiter encore de l'innocence joviale enfantine. 

J'aurais 21 ans le 29 août. J'ai bien grandi depuis lors. J'ai été confronté à des épreuves et des récompenses. J'ai continué de regarder autour de moi, continué à analyser tout ce que je vois, continué à essayer de comprendre les gens, continué à observer et surtout, j'ai continué à rêver. J'ai grandi mais j'ai gardé mes rêves. Je continue de croire en eux et me bat pour les atteindre (je rêve de devenir volcanologue). Je ne veux plus rajeunir. Je veux continuer ma vie en ne regrettant pas mon enfance et mon adolescence. Ni regretter que je suis en train de vieillir.

A force de réflexions, j'ai compris que vivre à fond suffisait à rendre heureux. Chaque portion de notre vie, chaque "étape" porte une caractéristique propre, une marque de notre chemin. L'enfance était le temps de mon innocence. Mon adolescence fut celle des amours, des sorties et des inconsciences. Le début de l'âge dans lequel je suis dorénavant est l'âge adulte. Je n'en suis pas tout à fait une, bien entendu, mais maintenant, moi aussi je fait face à ma petite (ou grande, cela dépend des périodes) liste de ce à quoi je dois faire face. Moi aussi j'ai des responsabilités.

Mais surtout, le plus important : Cette nouvelle étape de ma vie représente la réalisation de mon rêve. Celui de devenir ce scientifique j'ai toujours rêvé d'être. Celui qui grimpe sur les volcans. 

  • Merci beaucoup ! Je souhaite aussi que cela ne s'arrête jamais.

    · Il y a plus de 12 ans ·
    67182 1809020785660 7865986 n orig

    Carole Ane Droixhe

  • Tu es dans le vrai. Chaque parcelle de vie est unique. Tu es faite de l'expérience de toutes celles déjà vécues et de la promesse de toutes celles encore à vivre.
    Je te souhaite d'avoir le sang toujours aussi brûlant que la lave des volcans que tu étudieras.

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Un inconnu v%c3%aatu de noir qui me ressemblait comme un fr%c3%a8re

    Frédéric Clément

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