Regarder un film intelligent

aile68

Regarder un film intelligent, s'inspirer d'un bon livre où le héros meurt à la fin, ce n'est pas parce qu'il meurt que l'histoire n'enseigne rien, c'est comme Anne Frank qui nous a tant appris sur elle et ses conditions de vie en haut d'un immeuble où elle vivait cachée avec deux familles juives pendant la deuxième guerre mondiale. Dire les choses avec ses propres mots, où les mots de son livre de chevet, des fois on se sent si "proche" d'un bouquin, d'un ou plusieurs personnages que redire les mots qui nous ont touchés c'est comme s'ils venaient de nous-mêmes. Faire les choses dans l'ordre ou le désordre mais les faire, ne pas aller se coucher sans les avoir faites, écrire deux lignes de vie, la sienne ou celle d'un autre, proche ou éloigné, appeler un jour les tantes qu'on aime bien, qu'on est sûr de ne plus revoir, en parler ou pas, que d'invitations qui resteront sans suite...

Dans ma famille on ne connaît que trop le sens du mot distance, parfois emprunt de larmes contenues, de joie communicative, de longues discussions au-delà de la frontière qui nous sépare, tandis que l'oncle si jovial d'habitude, ne va pas bien... Etre sage et avisée, quels contraires trouver à ces deux termes, dingo, barjot, trouver les mots qu'il faut sans en ajouter un de trop, parfois c'est très utile. Pourquoi veiller, pourquoi refuser de trouver le repos, pas envie de se coucher, "brûler la vie par les deux bouts", voilà le contraire que je propose à "être sage et avisée". Perdre le fil, perdre le bout qui m'aurait conduit là où je ne sais pas, pourquoi pourquoi, régler ma vie comme du papier à musique même si je ne connais pas la musique. J'aurais été incapable de l'apprendre, je pense, trop rêveuse, trop distraite...

Laisser la nuit filer ou la retenir, se rasséréner, j'ai laissé passer tant de livres tant de bouquins comme des trains qui roulent au pas ou à toute vitesse en longeant les jardins et les barrières baissées. Trains de nuit, train de jour, réserver un compartiment entier aller/retour, pourquoi le retour est-il moins long que l'aller? J'ai encore en mémoire une gare dans le sud de l'Europe, un matin de bonheur avec des iris dans un bac, le moment idéal pour faire des photos, la lumière de ce moment de la journée sublime les vues. Etre en paix avec la nature, avec soi-même, être en équilibre avec son environnement, en quelques mots "être bien dans ses baskets", se connaître soi-même même en partie, avancer dans la lumière limpide d'un clair après-midi, pas de pluie mais des nuages blancs magnifiques qui se découpent dans un ciel bleu, amène, agréable, serein.

Me relire ou pas, laisser les mots derrière moi, peut-être en décalage (avec qui, avec quoi), inventer des idées, des phrases, encore, peut-être pour éviter d'aller à l'essentiel,  au vif du sujet, d'un sujet qui se balade entre obscurité et lumière, entre fa et la, ça et là...

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