Renaître de ses cendres (Rouge glace)
Caïn Bates
Elle s'était assise sur un tiroir retourné à côté du brasier que j'avais allumé, complètement détendue malgré le carnage qui s'était déroulé à seulement quelques mètres d'elle. Une fois à son niveau, elle s'écarte légèrement et m'invite à m'asseoir face à elle.
"Assieds-toi. Tu n'as rien à craindre de moi, ces hommes n'étaient pas sous mes ordres.
- Et je dois vous croire parce que ?
- Parce que tu es toujours en vie. Assieds-toi maintenant."
Je me laisse lourdement tomber sur le sol de l'autre coté des flammes et sort le briquet de ma poche. Elle m'observe de longues secondes avant de reprendre.
"Honnêtement, je ne m'attendais pas à ce que tu survives. Elle m'arrête d'un signe de la main. Ta tête est mise à prix depuis près de 2 ans maintenant et, désormais, même l'armée t'as pris pour cible. Mon agent t'a trouvé in extremis à la Capitale."
Voilà qui réponds à la question qui trottait dans ma tête depuis des jours, nous avons quitté la ville. Concernant, la prime sur ma tête, bien que je me sois habitué à être un paria, pourquoi des militaires voudraient s'en prendre à moi ? Certes, la Milice me recherche à cause des leurs fausses accusations mais, hormis les petits incendies dont on m'accuse (à tort), je n'ai absolument rien à me reprocher, je suis même quelqu'un de bon en général.
"Ta colère pourrais nous être utile en fin de compte. Ecoute, je me charge du conseil des Bolcheviks si tu me rends un petit service.
-Lequel ?
- As-tu déjà entendu parler de Victoria ?
- La cité des horloges ? Oui, bien sûr. Je connais même un moyen d'y accéder.
- Voilà qui est peu commun. Et plutôt intéressant. Que dirais-tu d'y aller pour une petite... mission ?
- Une mission ? C'est-à-dire ?
- On dit que la reine a quelques problèmes avec le Quatrième Reich, de vieilles querelles historiques à propos de dirigeables et de bombardements. Je voudrais que tu ailles la rencontrer, tu seras mon émissaire. Je me charge de toute la partie logistique et tu aura carte blanche jusqu'à ton retour. Mais n'oublies pas que tu dépends de mon unité.
- Ok, et de qui serais-je donc l'émissaire au juste ?
- Appelez moi Farewell."