Rengaine finie

Rose Marie Calmet

Pince-toi encore

J’ai bu mes larmes

Pour toi ce soir

J’essaye de rire

Passe la mort

Pour ce soir.

Imagine-moi

Etre plus mûre

Guêtres aux alarmes

Guêtres aux aguets

Me rendre

Malade

Qu’être raisonnable

Plutôt, que sais-je ?

Peut-être grande

Et plus jolie

Aimer le jour

Manqué des failles

De toutes les nuits

Blanches où démange

L’amour ,

Où dérange

Le doute,

Sur mes contours

D’un mauvais clown

Guêtres ordinaires

Plutôt, que suis-je ?

Etre habillée

Serait moins sale

Etre normale

Et serais sage

Cela m’irait

Bien que serré

Bien qu’étrange

Pour ma taille,

Changer de peau

Changer de rythme,

Pour un ange une soirée,

Pour un soir un ego,

Manquer le train

Rattraper l’autre

Pour te revoir

Et t’enlacer

De mes deux mains

Non pas demain

Je veux te voir

Regarde-moi

Changer de rythme

Changer de vie

Ici :

Tout cela m’irait bien,

Nous pourrions ne faire qu'un,

Et te voir seront

Des soirs de plus,

Chéri,

Un monde de plus

Guéri :

Plût ta bouche

Si mûre

Et sûre

Ma vie

Ouverte sur

Deux oui

Qui rassurent

Une nuit

De t’aimer

Me susurre

Plus deux mille

Ou huit mille

 A pile

Ou fasse

Que durent

Ma folie

Ma vie

Où file

Un amour de l’île

Vers l’ « il »… 

C’est assez de ce clown

C’est "manqué" de cette vie

C’est assez de cette île

Aussi fade,

De ce tour aux noyades

Infini :

Je veux que tout tourne

Ma nuit

Mon coma

Triste vie,

Je veux tout revoir

Au-delà de la nuit

Au détour de l’ « il »,

Je veux t’aimer

Ici « Tutti »

Ma vraie vie!,

Je t’attends

Tout mon temps

J’irais te voir

D’ici

J’ai le temps

Sans souci

M’en contente

« In--finie »…

Et quand vraiment un soir,

Quand te vient d’être libre 

Quand te prend d’être ici

Pour de réalité,

Nous allons nous revoir

S’en aller pour aimer

S’emballer pour guérir

Un soi

Malade?...

Imagine-moi sans rire

Te donner un baiser

Pour rire mon sourire

Imagine le guérir

Et souris je t’en prie

Ne crois qu’une seule vie 

Et l’envie de t’aimer

Qui dure, infinie.

Il n’y a qu’ « ici »,

L’amour,

Et passe l’envie

Et passera la mort

Même pour les clowns

Ren-gaines finies

Ren-gaines collées au corps

 « Tutti »…

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