LA RAIE PEACE

Amarille

"Il est plus difficile de reconnaître dans la multitude les têtes qui ont réellement la plus grande valeur intellectuelle, et de leur faire la part qui revient de droit aux esprits supérieurs, et surtout celle qui sera la plus profitable à la nation. Ce choix de valeurs et de capacité ne relève plus de moyens mécaniques il ne peut être mené à bien sans un effort continuel de chaque jour.

Une doctrine qui, écartant l'idée démocratique de la masse, tend à donner cette terre au meilleur peuple, c'est à dire aux individus supérieurs, doit logiquement se conformer au même principe aristocratique à l'intérieur de ce peuple et conserver aux meilleures têtes le commandement et l'influence. [...]" Mein Kampf - Hitler - Doctrine fondée sur un principe démocratique.

"Avec une invocation muette à Allah, Kounta leva bien haut ses mains nouées et les abattit de toutes ses forces sur la nuque de l'homme qui s'écroula sans un cri. Kounta lui ligota les chevilles et les poignets avec le "fil de fer". Un instant, il songea qu'il devrait le tuer : mais non, ce n'était pas l'abominable Samson. Ramassant le couteau, il fonça en direction des arbres. Il se sentait léger, comme s'il courait en rêve." Racines - Alex Haley

"Ainsi, la "Volonté" se développe chez le guerrier en dépit de toute opposition de la raison : c'est "une force plus totalisante que la raison". C'est la force qui met le guerrier en relation avec le monde de la sorcellerie, avec le Pouvoir. Elle apparaît de façon inattendue, et permet soudain de réaliser quelque chsoe d'impensable pour la raison, sans justement que cela soit "voulu". Pour favoriser cela, l'apprenti emmagasine du "pouvoir personnel", en vivant comme un guerrier, et il doit discerner : "il faut que tu distingues si ta description se fonde sur ta raison ou sur ta Volonté. Je sens que c'est là le seul moyen que tu as d'utiliser ton univers quotidien à la fois comme un défi, et un moyen d'accumuler suffisamment de pouvoir personnel pour parvenir à la totalité de toi-même." L'apparition de cette nouvelle description permet de comparer, et de rejeter l'ancienne représentation comme relative et insuffisante. En fait, la Volonté n'apparaît que lorsque l'apprenti a emmagasiné suffisamment d'éléments d'une nouvelle description, non avec la raison mais avec le corps." - Castaneda - La voie du Guerrier

"Acte II Scène III - [...] Le Baron : Vous le voyez, et vous l'entendez, excellente Pluche ; je m'attendais à la plus suave harmonie, et il me semble assister à un concert où le violon joue "Mon cœur soupire", pendant que la flûte joue "Vive Henri IV". Songez à la discordance affreuse qu'une pareille combinaison produirait. Voilà pourtant ce qui se passe dans mon cœur. [...]

Acte II Scène IV - [...] Le Baron : Ma nièce rouge de colère ! Cela est inouï ; et comment savez-vous que c'est de colère? Elle pouvait être rouge pour mille raisons ; elle avait sans doute poursuivi quelque papillons dans mon parterre.[...]

Acte II Scène V - [...] Camille : C'est une grâce que je vous demande, de me répondre sincèrement. Vous n'êtes point un libertin, et je crois que votre cœur a de la probité. Vous avez dû inspirer l'amour, car vous le méritez, et vous ne vous seriez pas livré à un caprice.  [...] - Alfred de Musset - On ne badine pas avec l'amour 


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Je n'ai pas lu qu'il fallait être des pourvus d'armes pour le plaisir seul de tirer à bout portant ; que la liberté d'expression n'appartient qu'à ceux qui l'octroient ; que  "charte de bienvenue" n'est qu'un prétexte pour enrubanner les connes - telle que moi - et inspirer tant d'expirations ; montrer patte blanche et offrir des gerbes d'ortie ; que s'exprimer pour l'allègement jouit du viol de la propriété intellectuelle ; qu'être bienvenue c'est rentrer dans des cases et fermer les cadenas pour ne pas laisser s'ouvrir la voix ; que le dit exutoire n'est en somme qu'un exécutoire à ciel ouvert ; que de croix en pilori il y a toujours hache à portée de main quand on se cache derrière un pseudo ; qu'il est de bon ton de "frapper fort dans le cou" pour que s'incline la bête ; qu'écrire ce que l'on veut comme on peut est un tort qui tue la liberté ; que ici c'est pas la France, cher pays des droits de l'homme et du citoyen, mais un ring où amoureuse doit rimer avec boxeuse ; où vie privée doit coller sur l'insta' dans l'instant ; où le selfie se fait par voie de fées...

Où, si les leçons qu'on donne sont bonnes à apprendre pour mieux se comprendre et essayer d'aller de l'avant sans regarder en arrière au risque de finir statue de sel, l'acharnement engendre un douloureux décharnement... Mais il me semble que je n'ai pas encore tout appris ni même compris.

J'aurais presque envie de proposer qu'on me pisse à la raie, mais je pisse-debout... alors, si vous le permettez, je tendrai l'autre joue, tant qu'écrire, aimer, voler, rêver, pleurer, rire, marcher, douter, essayer... ne sera pas condamné par le "fascisme de l'oppression" qui sévit sous le drapeau de la Liberté de ses vices vertueux, dans le fond... 

Je suis encore debout, moins vivante qu'hier car chaque jour nous rapproche de la fin, mais debout... 

Quant au destin, il est écrit. Ce qui doit être serra, rien ne m'appartient, ni personne d'ailleurs, et vice et versa.

Pour vos lumières je n'ai que des fleurs, pour vos lames le fourreau de mon âme.

A vous lire.

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