Reprendre couleur

fanie

Au creux des plis de la forêt, à la lisière du lit, au lieu de les chasser ma sombre mélodie les a bien eues, les souris. Roulez une dernière fois boules affamées, mourrez d’avoir suivi mon air illuminé. Noyez votre estomac et vos oreilles jaunies dans le clapotis de mes draps. Eteignez ce gris désolant et desserrez les dents, laissez ma peau chatoyer et les parties nues de ma chair se pâmer. Un revers de couette et de peur, vous tombez dans l'oubli. Un geste et la vie reprend couleur, assis que je suis sur un matelas de fleurs.

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