Ressenti.

Bon, je vois qu'il faut ajouter un smiley, en bon français, pour préciser qu'on est dans la caricature, l'ironie ou la satire.

Aggravé par le wokisme, il faut surveiller ses arrières ; « tout ce que vous dites, etc. ».

Les procès d'intention peuvent coûter cher de nos jours.

Vous dites ça parce que je suis noir, parce que je porte un voile.

On pourrait s'offusquer d'une injustice, même si la tendance actuelle sera implacable.

Même un brave type comme moi, qui ne comprend ni la violence, ni ce concept de « haine » pourrait passer à la moulinette.

Est-il vraiment besoin d'aboyer qu'on est dans un État de droit quand tout prouve le contraire.

Mais ce n'est qu'un « ressenti » ou un « sentiment », comme pour l'inflation ou la météo.

L'auto-censure n'est pas que le fait des enseignants, à qui on jette volontiers la pierre, comme on demande à l'école d'être le rempart de la dernière chance.

J'ai omis de préciser que j'étais dans la caricature en traitant les chômeurs de fainéants opportunistes.

Ben non, faut pas faire comme ça, à l'heure des victimisations tous azimuts, faut annoncer les choses.

La dictature des minorités, voire des faibles :

NON C'EST DE LA CARICATURE.

Bordel à chier, si tu appelles un chat un chat de nos jours, ton compte est bon.

On se plaint à bon droit du délitement de la langue française, mais la richesse vient de « l'autorisation de caricaturer, d'ironiser, de se moquer parfois ».

Après le politiquement correct, voici un nouveau fléau.

Ne parlons plus de rien, à croire que la masse elle-même a inventé la police de la pensée.

Comme le carré blanc d'autrefois, il faut prévenir qu'il n'y a pas que le premier degré.

Relisons Rabelais, Sterne ou Cervantes, pour n'en citer que quelques-uns, car la culture c'est aussi prendre du recul, ne pas se prendre au sérieux et ouvrir d'autres voies que les faits bruts.

La vraie culture touche la majorité, sachant que la « majorité » devient un concept honni.

Le « parler vrai » de Rocard, les « vrais gens ».

Et MERDE A TOUS !

Ça veut rien dire, ça sert à rien, mais qu'est-ce que ça fait du bien !