Résumé
Corvus Corax
Nous rêvons de la mer
Du fond de nos marais,
Et notre aube statique
Cultive ce désir.
En rêvant de marées,
Les yeux sur ce marais,
On pense à ces bateaux
Invitant au voyage.
La clarté de la Lune
Reflétée sur ces mares,
Nous croyons voir la mer :
On file vers cet astre.
La morsure de l'air
Gèle et fige nos ailes,
On tombe dans la fange
En maudissant l'aurore.
Tout en brûlant son coeur,
On se pare de spectres,
On s'habille du Vide
En attendant la fin.
Dérivant sur un fleuve
Repli d'ombres communes,
On échoue sur une branche
Qui nous tire hors du Vide.
La branche c'est un cri
Poussé par une mouette,
On la fuit, on l'ignore,
Mais la marais disparaît.
Ensuite des collines,
Des falaises aiguisées
Tourmentées par la mer…
On ne l'attendait pas !
Nous voici donc mon âme,
Vieux corbeau déchiqueté,
A l'aube désirée…
…Que nous sommes éboulis !