retrouvons nous

la salle etait pleine et la lumiere sombre. Des lumieres rouges, sourdes filtraient. La musique, langoureuse et forte battait un rythme de danses cubaines.
Il etait debout devant l'entrée de la salle de danse et il scrutait la foule.
Elle etait là.
Elle le regardait fixement, un leger sourire au lèvres. Elle semblait heureuse de le voir.

Elle lui avait donné rendez vous ici, dans un bar à salsa de Paris. Paris, la ville complice de leur aventure. 
Alors qu'il la rejoignait la musique changea et devint plus entrainante.
Avant qu'il ne put la rejoindre, elle se leva et se dirigea vers la piste, obligeant l'homme à la suivre.

Là sur la piste, ils se firent face, les yeux dans les yeux et tout le plaisir qu'ils avaient de se revoir enfin, se lisait sur leurs visages.

Il s'approcha d'elle, elle lui prit le bras et s'enroula dedans. Elle placa sa jambe droite en arriere et releva la tete. Il pouvait sentir son odeur, son odeur si familiere. Il fut troublé de l'avoir dans ses bras aussi facilement alors qu'il pensait qu'ils devraient d'abord parler, s'epancher, se confesser sur ce qu'ils  etaient  devenus, avant d'oser lui prendre la main, et là tout simplement il la tenait dans ses bras.

Son bas ventre se mit alors à onduler. La jupe noire qu'elle portait l'accompagna d'un mouvement de balancier et ce fut la sensation la plus delicieuse qu'il eprouva depuis longtemps.

Son dos se cambra, elle se releva et commenca à danser entre ses bras les premiers pas de salsa.

N'ayant pas d'autre choix, il la suivit, d'abord mal à l'aise puis entrainé, et emporté et avant qu'il ne sut comment, il etait en train de se déhancher et de danser avec elle.

La proximité de leurs corps qui se connaissaient et se reconnaissaient, la sensation de la sentir sur sa peau, de sentir ses formes sous ses vêtements, son odeur, ses yeux, son dehanché, ses jambes, tout cela s'imprimait au fond de lui et il oublia le reste du monde.

Les mains devinrent plus tactiles, il avait posé d'abord une main haute sur le coté. Puis une autre dans son dos. Elle sentait la pression de ces mains sur elle et elle etait heureuse de retrouver ce toucher familier. Ses mains la connaissait et retrouvaient les reflexes familiers. Une de ses mains remonta et vint se caler sous la poitrine. Un long frisson la parcourut.

 
D'un geste il m'amena à lui et son sexe se colla au sien. les bassins s'accorderent et ondulèrent en rythme. Le souflle commenca à etre plus court et leurs yeux se fermerent.

Que c'est bon de le voir et de le toucher. Que c'est bon de sentir ses mains courirent sur mon corps, pensa t elle.
La voila qui retrouvait son amant. Apres des mois de separations, ils avaient repris contact et avaient decidé de se revoir une derniere fois avant longtemps.
Que c'est bon  de se perdre dans l'anonymat d'une foule pour se retrouver seuls au monde et emmelés...