Rêve au bord de mer
emma
Ils étaient assis sur le sable doux, face à la mer. Le vent balayait les cheveux de la jeune fille, qui avait renoncé à les remettre en ordre. Il s’en amusait, et attrapait quelques cheveux en plein vol. Il jouait avec, et riait. Il lui susurrait de douces paroles. Elle rougissait et riait. Elle ne répondait pas. Il plantait ses yeux, marrons, dans les siens, bleus. Les deux regards étaient brillants. Il se rapprocha d’elle, elle ne bougea pas. Il prit une mèche blonde et la mit derrière son oreille. Elle sourit. Il lui murmura quelque chose, et elle rit aux éclats, le frappant sur le torse de son poing inoffensif. Leurs rirent résonnèrent en chœur. Il passa un bras derrière son dos, un autre sous ses genoux et se leva. Il la portait, et elle se sentait l’âme d’une princesse. Mais elle déchanta rapidement lorsqu’il se dirigea vers la mer. Elle essayait de se défaire de son emprise, moitié criant, moitié riant. Il la portait tant bien que mal, malgré ses gigotements. Il s’arrêta au bord de l’eau, et fit mine de la lâcher. Effrayée, elle serra ses doigts autour de son cou, pour ne pas tomber. Il sentit le contact chaud de sa peau contre la sienne. Il serra un peu plus ses bras autour d’elle, sentant son corps contre le sien. Elle ne bougeait plus, se sentant maintenant en confiance dans ses bras. Ils entendirent des voix au loin, et il la reposa vite par terre. On ne pouvait les voir, elle dans ses bras, non, c’était impossible. Ils ne pouvaient être ensemble. Il caressa ses cheveux du bout des doigts alors qu’elle avançait devant lui. Elle semblait s’envoler, tel un songe qui s’obscurcit, annonçant le terrible réveil. Il ne voulait pas se réveiller. Il voulait dormir, encore et encore, rêver à ce bel ange qui le hantait. Il ne parlait plus et la regardait, elle marchait sur le sable, il la suivait. Chacun écoutait les vagues s’échouer sur la mer, le doux ronronnement de l’eau qui chatouillait leurs tympans. Cela leur suffisait. Ils n’avaient pas besoin de paroles pour se faire comprendre. Et même sans se voir, ils savaient les pensées de l’autre. Si les vagues mouraient sur le rivage, au contraire, leur amour ne connaitra pas de fin. Et même s’ils ne pouvaient le montrer au grand jour, il subsisterait, caché aux yeux de tous. Cette passion qui les étreint les fera vivre une folle histoire d’amour. Cette après-midi n’en était que le début.
Olivier Memling invite l'auteur à rejoindre le club "la mer en poésie"
· Il y a plus de 14 ans ·Olivier Memling