Rêveries
kal
Y-a-t-il endroit plus beau que le royaume
Où l'on s'aventure chaque fois que l'on sombre?
Quand bien au chaud sous notre coiffe de chaume,
On se couronne nous même sans encombres ?
Jamais plus vivants qu'en ses nuits royales
On peut s'essayer sans la moindre crainte
A d'épiques envolées impériales
Taisant de même de lumineuses complaintes.
Jouissives missives adressées à nos ennemis,
Fêtes et conquêtes de moments amicaux,
Désirs et plaisirs avoués au creux du lit,
Lutte dans une chute qui nous réveille en sursaut,
Sont d'autant de réelles et tangibles sensations
Que l'on peut encore sentir lorsque dans le matelas
Nos yeux ouverts remplis d'hésitations
se questionnent sur le bien fondé de tout cela.
Grands rois la nuit, nous n'en demeurons pas moins esclaves
Lorsque l'astre vient au petit matin fouetter
De ses rayons nos pauvres et tristes épaves,
Qui attendent sagement l'avènement de Morphée.
Ainsi la nuit et le jour nous laisse le goût amer d'une affaire
Qui une fois de plus ne trouvera pas de solutions...
Qui de l'esclave affranchi de ses rêves ou du Souverain de terres
A dans le creux de sa main la liberté en possession?