Rome

-cassiopee-

L'air chaud et moite à la sortie de l'aéroport, l'odeur des pins comme chez papy et mamie quand j'étais petite, me dire que le matin même j'étais à Paris.

Les murs oranges des immeubles, les petites ruelles, le soleil, l'immensité des églises, ce garçon qui joue de la guitare dans ce parc où je trouve refuge, la musique à tous les coins de rue. Ça m'apaise, je ralentis. 

L'oiseau vert et jaune qui s'envole quand je passe près de l'arbre, cet homme avec qui j'échange quelques mots, fuir la foule, m'allonger dans l'herbe, regarder les arbres monter vers le ciel. 

M'asseoir au milieu des ruines à Ostie, me baigner dans l'eau fraîche, voir le soleil décliner sur la mer. Le rouge du couchant, la pleine lune, la place Saint Pierre déserte, la douceur de la nuit. 

La fin d'un voyage, un verre de vin, les jambes lourdes, la tête pleine de soleil. Le regard des hommes, les filles dans la rue avec leur ventre nu, les cheveux longs, les peaux brunes, ces couples qui se fuient pour mieux se retrouver, la musique encore, le vent chaud, les pins parasol, discuter au hasard d'une rue, d'un parc ou d'un café, mélanger les langues, ne plus savoir d'où l'on vient, ne pas savoir si l'on veut repartir, se perdre dans les rues. Sourire. 



Juin 2019

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