Rue Bel'vil' - Saint Jean Bapt'

artisanpoete

Ce texte s’inspire de la rue de Belleville et tout particulièrement du parvis de l’église Saint Jean Baptiste de Belleville

Rue Bel’vil’ – Saint Jean Bapt’

Ça monte, ça descend,

Les gens se croisent,

Les vents se battent,

Pour te mener vers Tunis ou Pékin,

Bamako, le Jourdain,

Rue Bel’vil’ – Saint Jean Bapt’

C’est encore, une place,

Avec son église, son école, ses librairies, ses cafés,

Son marchand de glace en été,

Rue Bel’vil’ – Saint Jean Bapt’

Entre Lilas, Buttes Chaumont, Ménilmontant,

On y a croisé la Môme, un photographe, des écrivains, des truands

Rue Bel’vil’ – Saint Jean Bapt’

Avec ses arbres, lieu de rencontre amoureux,

Avec ses tours, c’est un peu la banlieue,

Juste avant les Marechaux,

S’éparpillent quelques quartiers chauds,

C’est un peu de Province qui résonne,

Le clocher de l’église sonne,

Un peu de province éloignée,

Et Paris à tes pieds

Rue Bel’vil’ – Saint Jean Bapt’

Autrefois, les gamins couraient sur la voie,

On entend gouailler les mômes à tout va

Rue Bel’vil’ – Saint Jean Bapt’

Artisans, Anarchos, Bobos,

Parigots d’en Bas perchés en haut,

Font leur course d’un air affairé,

Pas besoin d’un quartier d’affaires,

Pour sembler pressés

Rue Bel’vil’ – Saint Jean Bapt’

Y a-t-il encore une Place,

Qui donne de la Place,

A l’homme de galère,

Celui qui couche par terre,

Les premiers arrivants,

Ceux qui débarquent, s’installent, les nouveaux,

Et qui y accrochent, leur poésie, leurs idéaux ?

Car ici on imagine la tour Eiffel et ses lueurs,

Car ici on entend des clameurs.

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