Sale gosse

Et un fameux soir, sans que j'y sois réellement préparée, elle est revenue, comme ça, comme si elle n'était jamais partie. Et une nouvelle fois, j'ai senti mon coeur battre un peu trop fort et mes résolutions s'envoler. Je ne savais pas lui en vouloir, c'était au dessus de mes forces, et je pense que quelque soit le mal qu'elle aurait pu me causer, je lui aurais pardonné. C'était une fille comme on en croisait peu sur la planète terre, c'était une originale, une sale gosse. Elle ne réfléchissait jamais aux conséquences de ses actes, elle aimait le danger, elle était une enfant inconsciente et effrontée. Elle n'avait pas peur, du regard des gens, elle n'avait pas peur de l'adrénaline. Elle changeait de ces visages monotones et tous semblables que l'on croisait aux caisses des supermarchés. Elle souriait, bêtement, naivement, elle saluait les gens comme de vieux amis, elle était mon contraire.  Elle était instable, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait, et se renfermait facilement, elle était dans son monde, sa bulle.. Auquel je n'avais pas toujours le droit d'accéder et cela me frustrait. Parfois, elle me repoussait, et elle s'éloignait. Quand je la voulais proche de moi, elle se dérobais.. Et furieuse, j'avais envie de lui mettre une bonne raclée.  Mais qui diable était-elle pour revenir comme un cheveux sur la soupe ? J'avais l'impression que ma vie était une petite boite en bois qu'elle s'amusait à secouer  et qu'elle seule avait la clef. Une nouvelle fois, j'étais captive, captive du pouvoir qu'elle avait sur moi, comme une poupée de chiffon à sa merci, et j'en redemandais.