Sans "Je" plus de jeux

Il y'a des moments où seul le néant m'est proche et complice, sous l'emprise d'une lucidité cruelle, la vie me semble complètement dépourvue de sens que j'en perds toute notion. Plus qu'une dépression, une explosion de sensations qui me donne l'impression d'être défragmentée dans l'univers et en même temps totalement inexistante. Dans ces instants-là, je me pose toujours les mêmes questions : A quoi bon tout ça ? Tous ces drames, ces ambitions, ces prises de tête relationnelles, qu'importe le succès ou l'échec dans l'absolu ? L'absolu…Un vide inhérent hors contrôle qu'aucun don ou pouvoir au monde ne peut régir, insoumis et mystérieux, c'est perturbant non ? S'arrêter et penser à l'inutilité de tout ce qui nous entoure dans notre société, ces critères de survie et ces conditionnements absurdes etc. Etre une femme ou un homme, et ces rôles que nous endossons sans s'en apercevoir dans l'illusion de faire quelque chose pour et dans ce monde etc.   Les premières secondes, je me sens libre, soulagée, ça me console face à ce qui m'échappe et puis je sombre profondément, je brasse dans l'immensité de l'univers, silence, arrêt du temps, plus rien ne compte, c'est merveilleux mais au secours  « JE » disparais !