Sans la Mort, il n'y aurait pas de vie.
chachalou
C'est comme un petit garçon cogné sans raisons. C'est comme une petite fille abandonnée sans façons. C'est comme la vie qui se perd dans le temps et nous démontre chaque instant plus qu'avant, que l'on se doit de réussir et de vivre la vie belle, constamment. Peu importe notre vie et les aléas de celle-ci, comme tous, comme toutes, on a le droit d'être heureux. Et d'en profiter, savamment.
C'est comme un chien qui ne peut plus courir mais aime tant la nature. C'est comme une fille qui a des rêves et les voit parfois s'envoler vers d'autres horizons. C'est comme un adolescent qui prend le rôle d'un fils protecteur envers maman. C'est comme une jeune adulte, qui porte sa famille en pilier, constamment. Peu importe notre vie, on se doit de l'honorer finalement, de sourire, continuellement et soutenir, en dépit peut-être de l'avoir été, fréquemment.
C'est comme le sacrifice d'un être et d'un corps qui perdure durant de longues années, mettant en trêve et sur pauses, ses envies incessantes d'y arriver. C'est comme un sursit, une épreuve, une partie de vie complexe à gérer. Mais qui nous prouve qu'avec le temps et les années, oui, l'on sera foutu d'y arriver.
Car c'est comme un gosse privé d'eau et qui jouit à chaque gorgée bues. Car c'est comme une enfant coupée de ses racines et qui vénère la Nature dès qu'elle le peut. Car c'est comme le vieillard qu'à pas vécu depuis dix ans et qui un matin, redécouvre la vie et l'amour sans faire semblant. Car c'est comme une femme qui à tout portée sur ses épaules et qui un jour, s'autorise à souffler.
Parce que la vie entière est un sacrifice. Parce chaque existence est marquée au fer rouge par des difficultés et des épreuves spécifiques. Mais parce que chaque personne à le droit de s'en sortir et d'un jour, aimer et être aimée, moi je crois que peu importe qui l'on est, ce que l'on a vécu et traversé, il ne faut pas baisser les bras et sans cesse continuer d'avancer, de poursuivre ses rêves avec le moteur monté en tuning, d'accélérer dans les virages et de rires aux éclats à chaque occasion. Car même si la vie est dure et délicate parfois, elle offre des milliers d'épreuves et d'opportunités à ceux, qui sans cesse, n'ont de cesse d'y croire, de le vouloir et de le prouver.
Si je sais profiter de la vie aujourd'hui, c'est parce que je le savais déjà avant. Si je sais honorer chaque instant, c'est parce que j'ai connu jeune la perte, l'incertitude et la lourdeur des enfermements. Si je sais rire, c'est parce que longtemps, personne ne m'autorisait à profiter. Si je sais espérer, c'est parce que l'Espoir, s'il est vrai et réellement porteur, détaché des autres et détaché des Hommes d'une façon général, peut porter tout le Monde au Sommet. Cette force, ce mental, cet espoir que l'on endosse en carapace et en mentalité, c'est le truc subtil qui te relève après chaque chute. C'est le truc étrange qui ouvre des horizons fleuris dans des journées calmes et moroses. C'est le truc qui t'offre quelques belles journées rares dans les mois ou années et qui fait que tu en oublies tout le reste et te raccroches simplement aux bons moments passés.
C'est un choix protecteur et inconscient, que de se remémorer uniquement les bons moments. Ils sont là, nombreux, présents, tu les vois et les repasses en boucle dans ton esprit. Ils te donne la rage, l'envie et la portée. Tu veux y arriver. Tu vas y arriver. Peu importe le temps et la manière. Peu importe les guerres que tu vas traversé encore dans les années à venir : tu as l'espoir, tu as la force, tu cultives ton intérieur comme personne.
Alors, tu seras devant. Et au Diable ce jour-là, la petite fille délaissée. Et au Diable ce jour-là, le marmot que l'on ne faisait que frapper. Et au Diable, en ces temps-ci, le vieillard empli de haine ou de culpabilité, de tristesses et de morosité. Au Diable la grande femme sacrifiée, qui sur ses épaules toujours, à tout portée. Au Diable les malheurs. Au Diable les peines. Elles ne sont plus là, elles ont juste forgées des personnalités intenses et différentes, ont laissé des marques au fer rouge dans chaque êtres vivants et de ces épreuves, maintenant, il faut en tirer profit et rester ou devenir encore plus Grand.
Parce que la force et la mentalité, c'est tout cela, typiquement.
"L’homme est un apprenti, la douleur est son maître,
· Il y a plus de 6 ans ·Et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert.
C’est une dure loi, mais une loi suprême,
Vieille comme le monde et la fatalité,
Qu’il nous faut du malheur recevoir le baptême,
Et qu’à ce triste prix tout doit être acheté.
Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée ;
Pour vivre et pour sentir l’homme a besoin des pleurs ;
La joie a pour symbole une plante brisée,
Humide encor de pluie et couverte de fleurs.
Ne te disais-tu pas guéri de ta folie ?
N’es-tu pas jeune, heureux, partout le bienvenu ?
Et ces plaisirs légers qui font aimer la vie,
Si tu n’avais pleuré, quel cas en ferais-tu ?
Lorsqu’au déclin du jour, assis sur la bruyère,
Avec un vieil ami tu bois en liberté,
Dis-moi, d’aussi bon cœur lèverais-tu ton verre,
Si tu n’avais senti le prix de la gaîté ?
Aimerais-tu les fleurs, les prés et la verdure,
Les sonnets de Pétrarque et le chant des oiseaux,
Michel-Ange et les arts, Shakespeare et la nature,
Si tu n’y retrouvais quelques anciens sanglots ?
Comprendrais-tu des cieux l’ineffable harmonie,
Le silence des nuits, le murmure des flots,
Si quelque part là-bas la fièvre et l’insomnie
Ne t’avaient fait songer à l’éternel repos ?"
Frédéric Clément
Passionnant.... Hum
· Il y a plus de 6 ans ·chachalou