Sans parler de...

On m'a catalogué comme fou, irrécupérable dépressif professionnel. Faut dire que j'ai donné de ma personne pour la véracité d'un tel commentaire...
C'est vrai quoi! Entre mes délires sur les maladies (tiens, je me suis auto-diagnostiqué encore une fois un AVC dimanche dernier, je me suis dit "cette fois c'est la bonne" - façon de parler bien entendu -), mon addiction aux médicaments (un ami me traite parfois de "punk pharmaceutique", ce qui a le don à la fois de me faire rire et de m'agacer, bizarre non? Et que je lui réponds "prends-en, c'est de la bonne".), mes variations d'humeur (et même qu'à côté les montagnes russes ne sont que d'aimables plaisanteries, on s'en "tape une bonne") quotidiennes, je suis difficile à suivre ! Sans parler de ces personnes délicates et désintéressées que sont les psychiatres (à ne pas confondre avec psychologues ou psychanalystes, ne mélangeons pas les torchons avec les serviettes) qui se sont empressées de me diagnostiquer tout et n'importe quoi, et surtout de me refiler tout et n'importe quoi comme "traitement", sans parler de certaines personnes de mon entourage qui m'ont fait culpabiliser de situations qui n'étaient pas de mon fait (c'est la fête!) - dites situations que je décrirai bien plus tard dans mes mémoires -, sans parler de mes désillusions qui m'ont ravagé l'esprit et y ont distillé un poison mortifère nommé ennui, je ne serais pas ce que je suis en réalité...