Sape

Skander Dar El Jadid

Les cieux béants n'existent que

Pour étourdir le fugitif

Par un hoquet d'entre leurs griffes

pour lui répondre Parce que


Il nous faut creuser en oblique

Miner leurs mots anesthésiants

Ouvrir des puits en gribouillant

D'où germeront nos républiques


Échantillonner les débris

Des chants qui affleurent d'hier

Fouiller le sol loin la lumière

Pour y tramer nos galeries


Mon souffle n'est mien que dans l'ombre

où je combine mon désir

A l'éclat bleu des souvenirs

J'y code un futur en surnombres


Le ciel nous sera évident

Quand nous jaillirons des mystères

nos pieds dans la poussière à terre

de leur structure et de ses dents

Signaler ce texte