Sardane d'automne

Sylvia Herbez

Sardane d'automne

Au pays de l'amour, le soleil s'étire.

Entre les pierres grises, les filles entament une danse.

Elles chantent pour habiller leurs chagrins de flûtes et de tambourins.

Tout le ciel dans une larme, elles tourbillonnent au vent et rient aux éclats.

Tournent, tournent les pas dans la ronde des jours.

Les oiseaux retiennent les mots.

La Sardane s'accélère.

Les ombres filent au crépuscule.

Bientôt il fera nuit.

Bientôt il fera gris.

Mais sur la pierre gravée de leurs baisers, l'étoile dans son sourire ouvre le ciel. Elle poursuit la danse des filles au murmure de leurs cœurs.

Et la nuit a souri.

Sylvia Herbez – 8 novembre 2010

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