Sauron (comment se débarasser d'une infestation de son appartement par) suite
François Vieil De Born
Sauron,suite.
Je racontais l’autre jour à un public captif ma blague misogyne favorite qui consiste à dire qu’être commandé par une femme est une bénédiction pour un homme véritable, quand j’ai réalisé avec terreur que ma jeune et jolie adjointe, son affectation étant à mettre sur le compte de la féminisation généralisée des bureaux, pourrait me rétorquer avec un sourire aguicheur qu’être commandé par un homme est une bénédiction pour une femme véritable. Ouf, il n’en fut rien, mais les femmes ont souvent l’esprit d’escalier de toute manière.
A une jeune femme non voilée qui voulait me faire signer une pétition pour que les droits des femmes soient respectés et que la loi française autorise ainsi les pratiques moyennâgeuses que constituent le port du nikhâb, de la burkha, etc.., j’ai indiqué que par conviction, je suis complètement opposé à l’irruption de la religiosité et de ses signes visibles dans l’espace public et enfin donc aux divers voiles islamiques, mais que je comprendrais si elle, de son côté, entendait faire ou se voyait autoriser une exception.
Je n’ai rien à dire sur les juifs ou les homosexuels. Ni sur le mélange des deux. C'est-à-dire rien sur les juifs homosexuels ou sur les homosexuels juifs. Ou le mélange des deux. Ou des deux le mélange.
A une amie qui voit le mâle partout, un « thérapeute » qui empeste l’eau de toilette de Jean-Paul Gaultier et croit ou affecte de croire aux effets de l’homéopathie, a proposé de soigner le mâle par le mâle. Mâle lui en a pris.
Un ingénieur qui travaille pour un constructeur de véhicules automobiles m’expliquait l’autre jour que sa compagnie avait trouvé un slogan formidable pour sa campagne de communication (plus personne ne fait de publicité) « Drive the change ». Je lui proposai alors plutôt « Change the drive » mais il s’est renfrogné, pensant probablement que je lui conseillais de changer de voiture.
On ne peut pas mentir à quelqu’un à qui on fait entièrement confiance.
On ne peut pas faire entièrement confiance à quelqu’un qui ne sait pas mentir.
Hier soir, transpirant moi-même et cerné par d’autres passagers suant dans la cohue du vendredi soir, retour de la gare de Lyon, j’ai fait un très bon score au jeu de « Boucicaut ». Un de ceux que je voyais définitivement descendre à « Boucicaut » m’a cependant bien eu et il est descendu à « Ecole militaire ».
Un camarade ayant dû subir une opération facheusement placée nous avait raconté qu’il allait devoir se faire opérer des amygdales. Par pur esprit de camaraderie, nous téléphonâmes à l’hôpital où il nous fut indiqué que l’on ne connaissait pas ce garçon en otorhino-laryngologie mais qu’en revanche, un patient de ce nom était bien pris en charge en urologie. Confronté à son retour à ses camarades ulcérés de ses cachotteries, il plaida coupable, ce qui me permit de commenter son attitude en disant qu’il fallait lui pardonner maintenant qu’il avait fait son méat coule pas.
On se pose des quantités de questions sur ce qu’est le réel en physique et en philosophie. Nous n’avons en fait, comme chasseurs-cueilleurs évolués disposant d’Ipads 2, généralement pas besoin de savoir ce qui se passe autour de nous au niveau quantique ou moléculaire ou sur tout le spectre de l’invisible. « Dieu » est par ailleurs une hypothèse inutile, et la «chose en soi» de Kant ne présente que peu d’intérêt à côté des soucis du quotidien et du coût de la vie. En somme, le réel parce que vous le valez bien.
A mon âge, veuf et presque impotent, il m’est difficile de faire mon ménage mais je ne veux pas prêter le flan à la critique ou laisser la rumeur s’installer sur de prétendues relations ancillaires. J’ai donc vraiment besoin de l’aide ménagère ou alors de l’aide à domicile.