Self confidence

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La vie est faite de surprises et de défis en tous genres. C'est pour cette raison qu'il est important voire indispensable de se faire confiance, d'avoir confiance en soi, afin de pouvoir relever ces défis, aller de l'avant et se réaliser du mieux possible dans les domaines que l'on a choisis. La confiance en soi, c'est tout d'abord posséder un narcissisme solide, autrement dit, il faut avant tout « s'aimer », et la confiance vient par la suite. Cette confiance acquise petit à petit va vous permettre de prendre de plus en plus d'initiatives dans votre vie, tant personnelle que professionnelle. La confiance permet souvent la libération de l'esprit créatif, entrepreneur et imaginatif. Arrivé à ce stade, les chances pour que vous atteigniez la « pleine réalisation de soi » sont conséquentes, car la confiance en soi est également source d'épanouissement et de bonheur.

 

 Bref. Ce ne sont que des belles paroles tout ça, non


 Je vous demande ça, parce que moi j'ai un tout autre obstacle à franchir, avant même celui d'avoir confiance en moi. Vous savez quoi, j'ai réalisé pas plus tard qu'hier que j'avais peur d'avoir confiance en moi. Une peur tellement intense et présente qu'il m'est impossible de me réaliser pleinement dans mes diverses activités. Un compliment sur mon travail, des félicitations, des encouragements, des remarques positives… Tout ceci me fait plaisir, naturellement. Une première partie de moi-même est heureuse et peut même parfois s'auto-complimenter. Cependant, la seconde partie se précipite immédiatement pour me crier dessus et me mettre en garde quant à l'excès de confiance.

 

Quoi ? L'excès de confiance ? Cela ne m'est jamais arrivé pourtant. Ah ouais, je comprends… Je fonctionne en « tout ou rien ».

 

Ayant cette connaissance de fonctionnement, je sens au plus profond de moi-même que si je commence à me faire confiance, à accepter pleinement les compliments que l'on peut me faire, je risque de me libérer et lorsque que j'échouerai, je tomberai de haut et je pourrai me dire « merde, bien fait pour ta gueule coco ». C'est con à dire mais du coup, en faisant ce raisonnement, ma deuxième partie me semble protectrice. Protectrice dans le sens où, lorsque qu'une pensée telle que : « ouais c'est vrai que c'est pas mal du tout ce que tu fais coco en ce moment, c'est cool » me vient en tête, cette deuxième partie arrive à la rescousse et me dit « c'est bon, ne fait pas la maligne, ce n'est pas grand-chose ce que tu fais, redescends un peu… ». C'est alors que se met en place mon processus préféré : l'auto-dévalorisation !

 

Cela n'a aucune répercussion sur mon travail, la conséquence d'un tel raisonnement m'empêche seulement de me libérer totalement et d'avancer plus rapidement. En réalité je me contiens. Je ne suis jamais satisfaite de moi-même, parce qu'être satisfaite signifierait avoir confiance en soi en quelque sorte, être sûr de soi, être libre de tout mouvement. Cela serait comme être un électron libre, dominer son sujet, s'éparpiller, exploser… Ah te revoilà, angoisse du morcellement.

 

Hier encore, sur mon lieu de stage, trois personnes m'ont complimenté sur mon travail. Le dernier compliment de la journée fut celui de trop. Une sensation de trop plein, de lourd. C'est lourd. Parce que, dans le fond, cela me fait plaisir, bien entendu. Mais je me refuse tout… La peur de l'échec ? Oui peut être, sans doute, probablement même. Pourtant, jamais je n'ai vécu de situations où m'ayant fait confiance, je me suis par la suite lamentablement plantée. Jamais. Et si tant est que je me plante, pourquoi y aurait-il de rapport entre mon échec et la confiance en moi ? Je ne possède pas cette réponse. Je ne peux que vous répondre que dans mon cerveau cette association d'idée est bien présente et très fortement ancrée. J'ai cette sensation, ce pressentiment, que si je viens à me faire confiance, cela sera démesuré, et lorsque que je tomberai, je me ferai très mal. Vraiment très mal.

 

 Lorsque je pense aux mots « confiance en soi », j'ai en tête une image où je n'ai qu'un pas à faire pour y arriver. Le seul problème c'est que dès lors que j'aurais fait ce pas, je tomberai de la falaise sur laquelle je me trouverai.

 

Je dénigre mon travail, ma vie. Mais j'ai l'impression que c'est mon seul moyen de survie.

 

 

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