Sensations au réveil
heathcliff
J’ouvre un œil que je referme ensuite. Quelques vestiges de transpiration perlent à mon front. Oui, j’ai traînés mes vieux cauchemars toute la nuit et me suis nombre de fois tournée et retournée dans mon lit.
Venant de la fenêtre, une douce rumeur, des habitants voisins qui s’agitent comme des humains lorsque le jour se lève. Et puis l’odeur du pain cuit durant mon sommeil qui passe sous la porte, envahit tout l’appartement de façon délicieuse.
J’effleure, près de mon oreiller, la rose fraîchement déposée plus tôt, ce matin. Un divin parfum persiste dans ma chambre. Celui de l’inspiration qui m’a soufflé des secrets au gré de ma plume tout au long de la nuit. S’endormir à l’aube, si ce n’est pas cela le bonheur !
J’émerge de mes vapeurs de poète. Les volets filtrent la lumière du jour. Le drap glisse longuement sur mes jambes quand je me lève. A tâtons, je me fraye un chemin à travers la pièce. Vêtements froissés et papiers tâchés d’encre jonchent le sol. La poignée de la porte, froide, me réveille une seconde fois. J’ouvre. Lumière !