Shenandoah

mnette

La montagne emplumée d’or

Répond aux caresses du vent

En olas scintillantes

La blonde d’Argentine s’éveille et s’endort.

Les prés kakis tachetés de vert

S’enflamment de jaune au soleil ardent

Rien ne se cache dans l’espace ouvert

Le ciel infini rejoint l’immensité des champs.

La vie s’y marie à la mort

En équilibre fugace

Si l’eau du ciel ou de la terre sort

Et veut y laisser sa trace.

La vache et le taureau

S’y partagent en liberté

Les maigres herbages

A moins que les chevaux

N’aient tout brouté.

Car dans le ciel tout là-haut

Veille, affamé, le grand condor

Il attend son asado

Et fauche le veau qui est mort.

Sous le silence d’azur

Un grain de beauté sur la colline

S’anime de jolis murmures,

La petite maison de pierre badine.

Avec poules chiens chats et perruches

La nature sauvage se civilise en ruche

La femme et l’homme ont planté les mats

Qui tournent au firmament les hélices

Apportant la vie et ses délices

Aux amants de Shenandoah

Argentine, 2 janvier 2012

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