Siffleur de vers

lomel

Réglé sur l'infortune et le blanc de l'hiver,Toute une année je dors, toute une année je veillePendant qu'on sent pousser dans son étui de verreLe bois dont on fera les poètes en sommeilDu haut de mon balcon le froid s'est illustré Des feuilles maculées piquées sous mes talonsAux dessins des crampons que la neige lustréeEncra de sépia blanc pour tracer en marron.La lune a fait son trou, goulot d'une bouteilleEn cristallin de brume, au souffle d'un géant,A plat sur un sous-verre, des astres font la treilleOù le vent en personne écluse un réchauffant Le silence périt d'une rage de tempsQuand bruisse ma parka comme des chiens qui jappent.Mordillé par le froid, pas figé pour autantJ'entends les loups hurler dès que le temps dérape.

Réglé sur l'infortune et le blanc de l'hiver,

Toute une année je dors, toute une année je veille

Pendant qu'on sent pousser dans son étui de verre

Le bois dont on fera les poètes en sommeil


Du haut de mon balcon le froid s'est illustré 

Des feuilles maculées piquées sous mes talons

Aux dessins des crampons que la neige lustrée

Encra de sépia blanc pour tracer en marron.


La lune a fait son trou, goulot d'une bouteille

En cristallin de brume, au souffle d'un géant,

A plat sur un sous-verre, des astres font la treille

Où le vent en personne écluse un réchauffant 


Le silence périt d'une rage de temps

Quand bruisse ma parka comme des chiens qui jappent.

Mordillé par le froid, pas figé pour autant

J'entends les loups hurler dès que le temps dérape.

Signaler ce texte