silence je me tais
creatsud
peut-on traduire ce qui ne se dit pas ?
peut-on penser ce qui ne se pense pas ?
il y a t-il des questions sans réponses ?
le silence est t-il en soi une sentence ?
il y a dans le silence des absences
un détachement et de l'indifférence
pourquoi toutes ces phrases en otage ?
comme si les mots ne servent a rien
le silence qui résonne comme un chantage
il y a une question dans le "je t'aime"
et des doutes qui se trainent
le silence plus convaincant que les mots ?
donne t-il du pouvoir a celui qui se tait ?
parfois il semble dire plus que des maux
le silence c'est le gardien des secrets
on dit que les silences en disent long
pas qu'un monologue mais une expression
qu'il peut être plus cruel que la vérité
il peut refléter les humeurs tel que la peur
mais aussi l'embarra ou l'incompréhension
il alterne entre affection et froideur
des goutes de tendresses et de détachement
des mots d'amour et de l'indifférence
il peut signifier tout et son contraire
garder le silence est peu collaborant
se nourrit de réflexion sur le moment
peu importe les circonstances atténuantes
le non-dit est un poison, une violence mouette
une manipulation vicieuse et pas très chouette
il limite, trace et marque la distance
un puissant destructeur de confiance
le silence fuit puisque aucune parole le suit
en mode de fonctionnement habituel
le silence imposé tout simplement cruel
Estel Monneau