Simple curiosité

Seb Fontenay Meaza

Ce texte était à la base destiné au concours "Les récits de l'incroyable curiosité". Mais comme tous les enfants, l'organisation n'est pas mon fort...

Qui est l'imbécile qui un jour a dit que la curiosité était un vilain défaut. Pauvre con.

 

Cher toi,

Laisse-moi te répondre que tu n'as rien à craindre. Que bien sûr, vous êtes une vrai famille. Qu'évidemment il t'aimera plus que tout. Qu'il faut que tu es peur parce que c'est normal. Que ses beaux yeux noirs et toutes ses questions seront sa force et ta faiblesse, toi, mère.

Laisse-moi te dire que tu es sans doute une prof merveilleuse, de ce genre qui m'aurait, bien plus tôt, aidé à me connaitre. S'il te plaît, ne change pas. Nourris-toi d'eux comme ils se nourrissent de toi. Dévore le monde et partage-le, toi, maîtresse.

Laisse-moi te dire que le monde que tu décris aurait largement sa place sur le podium des villes futuristes. Que ce monde n'est pour moi qu'une utopie, qu'un jour peut-être, nous aurons fini de construire. Grâce à des bâtisseurs comme moi, je l'espère, mais surtout comme toi, frère.

Laisse-moi vous dire que vous avez raison. Que ta fleur sera même très belle. Qu'au final, garçon ou fille, on s'en tape. Que l'amour c'est la plus belle des indiscrétions, et que vous l'avez compris, vous, sœurs.

Laisse-moi te dire que le péché de Jonas et le mien.  Qu'elle m'a aperçu, m'a souri …

Alors laisse-moi te dire merci. D'avoir eu le désir irréfléchi de laisser sa chance à un pauvre fou. Merci de lui avoir inconsciemment permis de se redécouvrir.

Qu'aujourd'hui, si je suis heureux, c'est de chaque jour te découvrir un peu plus. Qu'aujourd'hui, si je souris, c'est de te voir me regarder avec ces yeux si noirs.

Un peu comme Matéo tes réponses me font grandir.

Merci d'avoir à travers ta curiosité, piqué la mienne.

Tendrement,

Un enfant qui des fois se prenait pour un adulte.

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