Simple question d'étiquette... (Dr Forlen)

Caïn Bates

          Quand je repense à Lambeth, je me dis que le monde n'a pas tellement changé après les bombardements, à part peut être la fin de la lutte des classes.

      Ma famille appartenait à ce que l'on nommait la classe moyenne: notre mode de vie était assez confortable et nous n'avions aucun mal à subvenir à nos besoins. Nous n'étions pas aisés au point de sortir toutes les semaines mais nous avions la chance d'avoir recours à nombre de divertissements dont peu d'enfants avaient accès. Nos parents avaient le luxe de pouvoir nous vêtir au fil de notre croissance et de pouvoir s'offrir de tant à autres de nouvelles parures et autres accessoires à la mode.
      L'irlandais, quand à lui, était ce qu'on appelait un pauvre, un souillon. Il n'avait que pour seuls sous en poche ceux qu'il volait aux passants ou aux touristes. Les autres mioches de la ville dont les parents étaient pauvres ou morts travaillaient dans les usines de charbon ou pour des bandes de voleurs.
   La classe riche, quand à elle, vivait dans les faubourgs environnants le palais de la reine et du centre ville où fleurissaient les manoirs. Il n'était pas rare que je croisais ces familles dans les théâtres et les foires technologiques.

        Et bien, dans la Capitale, il n'y a qu'une seule classe: celle des survivants. Elle regroupe des ouvriers, des artisans, des banquiers, des restaurateurs, des miliciens et autres travailleurs utiles aux sociétés. Certains sont riches, d'autres aisés et certains peinent à subsister. 
         Cette cohabitation presque idyllique à mis fin au respect de l'étiquette. Les pauvres ne s'agenouillent plus devant les riches, les riches n'ont plus le droit de vie ou de mort sur les pauvres, l'égalité des Hommes a remplacé le protocole et les enfants sont considérés dès lors comme des êtres humains.


         Comme dirait le Boucher de Londres, "Au final, on est tous de la viande..." Il se serait beaucoup plu ici. 

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