SM

Amarille

Satyre-Martyre

Marie, je vois les loups qui escortent leur roi

Qui se foutent que midi sonne à ta porte ou pas

Ils rient si fort que tes yeux sombrent dans la mort

Ho, Ma Marie que le Diable les emporte

Ho, ils ont pris les devants de ton Aurore

Enivrés par le Crépuscule, aux abois

Ont tiré les bourgeons secrètement perlés

Ont volé le trésor de ce coffre à jouets

Je vois le sourire de la Lune pleine

Qui se noie sous ses larmes rouges de peine

Je serai ton miroir

Quand voir sera trop dur pour toi

N'oublie pas que je sais

Où ils t'on fait marcher

J'ai marché là bien avant toi…

Je sais leurs faux-pas, marchons droit

Et si les mythes disent vrai, je te promets

Que mes flèches en feu les brûleront loin des cieux

Noyés dans les enfers pour dans l'amer brûler

Moi, née de toi, ton armure de Dieu

Ho Ma Marie la guerre est loin d'être finie

Cette voix en moi qui me pousse à détrôner

Le fou qui se prend pour le roi, lui arracher

Les mots sous ses sanglots, écraser sa fierté

Le noyer dans le puits où l'attend « Vérité »

Il n'en sortira jamais plus laid qu'il n'est

Cloué sur la croix de ma foi, rien que pour toi

Si Dieu existe, alors il me pardonnera

Il aurait dû mieux s'en occuper avant moi

Il l'avait déjà fait… c'est une vieille histoire

Les corbeaux viendront se gaver de l'imparfait

Eclatant, en sang, ses cris qui supplient pardon

Je ne suis pas Dieu mon cochon,

Je n'ai ni devoir

Ni envie,

Mais j'ai des droits,

Et cette putain d'envie,

De mort sur toi.

J'ai ma chair qui tremble le plaisir de te voir subir,

Dans mon ventre tu as réveillé le monstre du souvenir…

Et ton regard qui se perd, je jouis petit martyre grand satyre.

Et je lève mon verre, toi, dernier repas en ce jour,

Ton sang a la saveur des vignes écrasées,

Et rien n'égale la beauté de l'éclat de cette robe que je t'ai arrachée

Maintenant, tu peux crever, sous l'astre leurs pied doux criminels

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